Réduire l’empreinte écologique de votre logement : comment faire ?

Logement
Réduire l'empreinte écologique de votre logement : les pistes à explorer

Comment réduire l’empreinte écologique de votre logement ? La question est d’autant plus importante aujourd’hui que le nouveau rapport du GIEC est sorti… et la situation n’est pas brillante.

Alors, en attendant que les décideurs prennent des décisions, que pouvez-vous faire, à votre niveau, pour limiter le réchauffement climatique ? 

 

Émission des gaz à effet de serre. : chaque geste compte

Le rapport du GIEC lève tous les doutes possibles : le réchauffement climatique est directement lié à l’activité humaine. Il se traduit par une augmentation des phénomènes extrêmes comme les ouragans, les cyclones dans les zones tropicales, les inondations les fortes chaleurs suivies de gigantesques incendies, sur tous les continents. De fait, le niveau des mers augmente à une vitesse jamais vue jusqu’alors. Nous avons émis depuis 1990 près de 1 000 milliards de tonnes de CO2 ! Presque la moitié des émissions depuis le début de l’ère industrielle !

L’ensemble de ses conséquences est encore difficilement envisageable. Mais les prévisions sont déjà affolantes. A moins d’atteindre la neutralité carbone – le CO2 étant l’un des gaz à effet de serre (GES) directement liés à l’activité humaine – les phénomènes de sécheresse, de fonte des glaciers, et fortes pluies ne feront que s’accentuer. Il est déjà clair que le réchauffement climatique atteindra 1,5°.

Chaque tonne de CO2 émise participe au réchauffement climatique. Aussi chaque geste compte. Quelles sont les bonnes habitudes à prendre pour réduire l’empreinte écologique de votre logement, que vous soyez propriétaire ou co-locataire ?

 

Le logement, un point noir dans l’émission des GES

Pourquoi le logement doit-il être prioritaire pour lutter contre le réchauffement climatique ? Tout simplement parce que le bâtiment est le deuxième poste d’émission de GES en France (20 % du total national) indiquait le gouvernement. « En 2017, les résidences des ménages, elles, sont à l’origine de 58 Mt CO2e, soit 12 % du total national. Après avoir augmenté de 0,6 % par an en moyenne entre 1990 et 2010, elles diminuent de 2,3 % en moyenne par an, malgré les pics observés en 2015, 2016 et 2017. »

L’objectif actuel est donc de parvenir à faire baisser les pics de consommation, liés notamment aux conditions hivernales grâce à une meilleure performance énergétique des logements.

 

L’isolation, une étape incontournable

Le sujet est majeur. Si votre logement est mal isolé, la déperdition de chaleur peut aller jusqu’à 25%. Plutôt que d’émettre davantage de CO2 en chauffant plus et de voir votre facture d’énergie atteindre des sommets, l’isolation s’impose. Tout dépend du logement. S’il s’agit d’une maison individuelle, il est recommandé d’isoler les combles, les murs et le plancher. Les fenêtres et les portes peuvent aussi être isolées afin d’assurer une moindre déperdition de chaleur.

 Vous pouvez réduire encore votre empreinte écologique lors des travaux. Privilégiez le chanvre, le lin, le liège ou la paille bio-sourcés qui font d’excellents isolants.

 

Bien choisir sa source d’énergie

Autre sujet et non des moindres, quelle source d’énergie choisir ?

Selon l’ADEME, la championne toute catégorie pour réduire les émissions de CO2 est l’éolienne (9 gCO2e/kWh). Mais si vous n’avez pas d’éolienne à portée de main, la chaudière à bois (23 gCO2e/kWh) a également de très bonnes performances. Les pompes à chaleur qui captent la chaleur de l’air, de l’eau ou du sol ont également d’excellents résultats (38 gCO2e/kWh). En revanche, la chaudière au gaz émet pas moins de 443 gCO2e/kWh. Le fioul arrive bon dernier avec 778 gCO2e/kWh d’autant plus qu’il est utilisé en quantité plus importante. Un logement chauffé au fioul, indiquait une enquête logement de l’INSEE réalisée entre 2002 et 2006 montrait que les maisons individuelles équipées d’une chaudière au fioul consomment en moyenne 30.000 kWh par an. Soit un tiers de plus que les logements chauffés au gaz naturel et plus du double de ceux ayant un chauffage « tout électrique ».

Il faut d’ailleurs prendre en compte la taille du logement. Une maison individuelle émet un peu plus de 1 000 kg de CO2 par an avec un chauffage électrique, 4 500 kg avec une chaudière au gaz naturel et plus de 7 500 kg lorsque la chaudière est au fioul. Les émissions des appartements seront donc plus faibles en raison notamment de leur plus petite surface. 600 kg de CO2 pour le chauffage « tout électrique », 2 800 kg de CO2 pour les chaudières au gaz de ville et 900 kg de CO2 pour les appareils de chauffage indépendants.

 

Les bonnes habitudes permettant de réduire l’empreinte carbone

En attendant de réaliser les travaux d’isolation et de changer de source d’énergie, il n’est pas inutile d’adopter des gestes quotidiens permettant de réduire votre empreinte carbone. Toute économie d’énergie est utile. Que vous soyez propriétaire ou colocataire, n’hésitez pas prendre de bonnes habitudes avec vos colocataires. Il suffit par exemple de débrancher les appareils des prises s’ils ne servent pas. Pensez aussi à éteindre les multiprises si elles ne sont pas utilisées. Ne lancez le lave-vaisselle et le lave-linge que lorsque ceux-ci sont pleins et privilégiez des programmes économiques. Vous pouvez également privilégier des fournisseurs d’énergie issue de sources renouvelables.

Lors de l’installation, mettez le frigo loin de toute source de chaleur – chauffage, table de cuisson ou four notamment. Et n’oubliez pas de vérifier que la porte ferme bien. Dégivrez-le régulièrement. Enfin, n’oubliez pas que le sèche-linge consomme beaucoup d’énergie. Dans la mesure du possible, étendez votre linge près d’une source de chaleur ou, pour ceux qui le peuvent, en extérieur.

Pour aller encore plus loin, vous pouvez même simuler votre empreinte carbone pour adopter de nouvelles habitudes .

Le rapport du GIEC tire un signal d’alarme. Mais il nous montre aussi qu’il est encore temps d’agir. Et chaque geste, même minime compte pour réduire l’empreinte écologique de nos logements.

 

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Crédit photo : Samuel McGinity