Flatmates, le co-living version entrepreneurs
Un co-living d’entrepreneurs : c’est la solution de Station F pour permettre aux dirigeants des start-up de l’immense incubateur parisien de se concentrer sur leur business. C’est ainsi qu’est né Flatmates, le plus grand espace de co-living d’entrepreneurs en Europe.
Rencontre avec Grégoire Martinez, directeur de la communication de Station F.
Trois tours dédiées au co-living d’entrepreneurs
COOLOC : Pourquoi avoir ouvert un espace de co-living ?
Grégoire Martinez : A Station F, sur les 1 000 start-up hébergées et les 4 000 résidents, nous recevons environ un tiers d’entrepreneurs étrangers. Le problème pour eux est moins d’obtenir un visa que de trouver un logement. C’est la raison pour laquelle nous avons imaginé cet espace de co-living. Tous les résidents de Station F peuvent demander à loger chez Flatmates dès qu’ils sont confirmés sur le campus. Nous organisons le processus de manière à ce qu’ils puissent intégrer Station F et Flatmates le même jour.
COOLOC : Et comment se présente Flatmates ?
Grégoire Martinez : Flatmates est un ensemble de trois tours qui comptent 600 chambres réparties dans une centaine d’appartements. Ouvert en juin dernier, Flatmates accueille déjà 150 résidents. D’autres résidents sont attendus entre août et surtout septembre.
Les résidents signent un bail (contrat de bail en logement foyer) renouvelable pour la durée de leur présence à Station F ; durée à laquelle sont ajoutés trois mois, afin que les résidents aient le temps de se reloger une fois qu’ils ont achevé le programme qu’ils y suivent.
Flatmates pour faciliter la vie des entrepreneurs
COOLOC : Comment s’organise le co-living ?
Grégoire Martinez : Chaque appartement compte 6 chambres, un salon et une cuisine commune. Nous proposons trois types de chambres :
- la chambre privée standard à 399€. La salle de bains est partagée avec une autre personne ;
- la chambre premium avec sa salle de bain privée à 549€ ;
- la chambre double pour couple avec salle de bain privée, dressing et bureau à 799€.
Le prix comprend l’électricité, le ménage et le changement de draps toutes les deux semaines, le wifi et toutes les commodités.
En dehors des appartements, des espaces communs ouvrent à l’automne : une salle de sport, une laverie, un espace lounge comprenant une grande cuisine pour organiser des soirées et des événements le soir et le week-end, un espace pour jouer de la musique, une salle où ils peuvent regarder des films…
COOLOC : Quand il est question de co-living, on parle souvent d’esprit de communauté. Qu’est-ce qui permet de créer un esprit de communauté chez Flatmates ?
Grégoire Martinez : C’est Station F qui s’en occupe à travers des événements. Une salariée de Station F vit à Flatmates à plein temps avec famille, pour gérer l’ensemble du co-living, répondre aux besoins des résidents. Elle sera bientôt rejointe par une autre salariée.
Nous organisons aussi des évènements. Si les rencontres business se déroulent à Station F, à Flatmates, nous organisons plutôt des événements pour la détente et le divertissement. Depuis juin, nous organisons un apéritif mensuel pour que les résidents se rencontrent, échangent, se connaissent, discutent.
COOLOC : Vous proposez des co-locations de 6 personnes. Pourquoi ce chiffre de 6 ?
Grégoire Martinez : Nous voulions à tout prix éviter des co-locations de deux personnes. En même temps, nous voulions rester à taille humaine. Nous avons visité d’autres espaces de co-living, notamment à l’étranger. Nous avons observé ce qui fonctionnait. Rassembler 6 entrepreneurs co-locataires, cela nous a semblé la taille idéale.
Des co-locations qui se passent très bien
COOLOC : Jusqu’à présent, comment se déroule le co-living entre entrepreneurs ?
Grégoire Martinez : Tout se passe très bien. Et c’est ce que nous recherchons. Une fois installés, il n’est pas prévu que les co-livers puissent demander à changer d’appartement. Flatmates est une co-location, pas un hôtel.
Il n’y a pas non plus de barrière de la langue. Même si un grand nombre de nos résidents sont étrangers, à peu près tout le monde, à Station F, parle anglais. Ce n’est donc pas gênant. Nous avons aussi eu le cas de co-livers qui ne parlaient pas la même langue. Mais tous deux étaient contents de pouvoir apprendre l’un l’anglais et l’autre le français.
Les résidents peuvent intégrer Flatmates le jours où ils intègrent le programme de Station F. Ils peuvent y rester jusqu’à trois mois après la fin du programme.
COOLOC : Flatmates dispose de 600 chambres. Station F compte plus de 4 000 startuppers. Est-ce que Flatmates ne va pas bientôt se révéler trop petit ?
Grégoire Martinez : Pour le moment, Flatmates correspond aux besoins et aux envies de co-living des entrepreneurs. Nous sommes en ligne avec les demandes que nous recevons. Nous verrons par la suite quand la question se posera. En attendant, un hôtel est en chantier à proximité de Station F.
Avec le temps, nous aurons plus de retours et nous nous ajusterons.
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Crédit photo : Station F