Un chez soi idéal, qu’est-ce que cela signifie ?

Vie quotidienne
chez soi ideal selon le rapoprt Ikea

Se sentir chez soi, qu’est-ce que c’est ? Lieu rassurant par excellence, être chez soi, c’est se sentir à l’abri, protégé, en sécurité. Mais est-ce forcément lié à votre habitation ?

Pour le savoir, Ikea mène depuis 2014, une étude annuelle, Life at home, dont l’objectif est précisément de définir ce que signifie être chez soi pour les habitants autour du monde.

Dans la version 2018, qui a conduit les chercheurs à interroger plus de 20 000 personnes dans 22 pays différents, il apparait que “se sentir chez soi” ne se limite pas aux 4 murs du logement à proprement dit.

 

Partout dans le monde, des besoins similaires

Qu’est-ce qui définit un chez-soi idéal ? Où que vous soyez dans le monde, ce sont toujours les mêmes éléments fondamentaux qui reviennent. En l’occurrence, cinq besoins émotionnels fondamentaux sont liés à la maison :

Se sentir à l’abri dans son propre logement

Le chez soi protège des agressions extérieures, il réchauffe. Il est donc particulièrement important lorsque l’on traverse des épreuves (rupture, séparation, deuil…), ou que l’on se sent vulnérable de vivre la maison comme un lieu protecteur.

Se sentir bien à la maison

Là encore, rentrez chez soi est synonyme de bien-être, mais aussi de rupture avec le rythme imposé par l’extérieur. Certes, extérieur et intérieur ne sont pas incompatibles. 47 % des personnes interrogées considèrent que les expériences faites hors de chez elles les aident à s’accomplir. Comme l’explique Erik, l’un des sondés qui vit à Berlin “les quatre murs sont importants, mais vous avez besoin d’avoir des opportunités en dehors de chez vous pour vous sentir à la maison”. Mais se sentir chez soi, c’est aussi se donner le temps de métaboliser les expériences réalisées à l’extérieur et se les approprier.

L’appartenance

C’est le sentiment selon lequel les personnes avec lesquelles vous vivez vous acceptent tel que vous êtes. Longtemps, foyer et famille se confondait. Ce n’est plus forcément le cas aujourd’hui avec la co-location ou le co-living. Vivre avec les autres, c’est donc créer du lien. « L’attachement, explique Boris Cyrulnik, , est un lien tissé du simple fait de s’entraider, il implique une solidarité, une interaction et une réciprocité affectives – je suis mal si mon épouse, mon enfant, mon ami est mal – et, contrairement à l’amour, exclut des relations sexuelles. »

Contrôler son habitat

Contrôler son chez soi ne consiste pas à imposer des règles strictes – même si, en co-location, un règlement intérieur est toujours nécessaire. Cela signifie pouvoir organiser votre espace, effectuer les réparations nécessaires, faire des améliorations pour faciliter ou rendre plus agréable le quotidien, créer une ambiance qui vous ressemble… Bref habiter pleinement et non subir votre logement !

L’intimité

Quelle que soit la taille de votre logement, et le nombre de personnes qui l’habitent, vous devez disposer d’un endroit à vous, pour vous isoler, être tranquille, déconnecter de l’extérieur et des autres. C’est le principe même de la co-location : vivre chez soi, mais tous ensemble. Cela signifie disposer d’un lieu pour soi, qui soit respecté par les autres. Ne serait-ce que parce que quelquefois, explique Livio qui vit en co-location à Rome, « on a juste envie d’avoir la paix. »

 

Réinvestir son chez soi…

La frontière entre chez soi et l’extérieur devient un peu plus poreuse chaque jour. Un quart des personnes sondées par Ikea travaille davantage de la maison.

Une évolution qui accorde davantage de liberté. Déménager hors des villes pour acquérir une meilleure qualité de vie est une option de plus en plus sérieuse pour un nombre grandissant de personnes qui ont adopté le télétravail ou le statut d’indépendant. Un retour à la terre qui serait motivé par l’envie de fuir un environnement citadin de plus en plus stressant entre pollution, coût de la vie, rythme effréné et temps perdu dans les transports.

Mais il est lié aussi à des motivations plus profondes. « La terre ne nous appartient pas, nous appartenons à la terre » disait un chef amérindien du XIXe siècle. C’est ce qui explique non seulement ce retour à la campagne, en famille ou entre co-locataires dans de grandes fermes réaménagées. En ville, les jardins partagés et les initiatives agricoles se multiplient.

Qu’en est-il du logement citadin ? A Paris, explique le sociologue Stéphane Hugon, « la moitié des locataires restent en moyenne 18 mois dans leur logement. On est dans un mouvement perpétuel qui est angoissant. » Pourtant, il est possible d’échapper à ce mouvement perpétuel sans pour autant renoncer à la ville. Par exemple, en se ré-ancrant dans son logement, que l’on vive en famille et /ou entre co-locataires. Cette réappropriation commune de l’espace permet de se sentir chez soi physiquement, mais aussi affectivement. Il s’agit de faire de son logement sa maison, un endroit où il fait bon vivre et que l’on n’a pas envie de quitter, un endroit où l’on a des racines et qui permet de se ressourcer, voire de prendre un nouveau départ. Car comme le dit le vieil adage « Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ».

 

Pour tout savoir sur la vie en co-location, consultez la rubrique “Vie quotidienne” du blog de COOLOC, et inscrivez-vous sans attendre à notre newsletter !

Crédit photo : Ikea