Des cafés pour sauver les communes rurales

Bons plans
Cafés communes rurales

Sauver des communes qui perdent vitalité et habitants grâce au café : c’est le pari que le groupe SOS a fait pour lutter contre la désertification rurale et l’isolement des habitants.

L’association vient de lancer un appel à candidature auprès des 32 000 communes de moins de 3 500 habitants pour ouvrir 1 000 bistrots ruraux ou empêcher la fermeture de ceux prêts à mettre la clef sous la porte.

 

Le café pour lutter contre la fracture territoriale

Le café est le lieu de convivialité par excellence, souligne le président de Groupe SOS, Jean-Marc Borello. 

L’objectif est de participer à la réduction de la fracture territoriale dont sont victimes les villages. Dans ces petites communes, les services publics, administrations, transports publics ont insidieusement disparu au fil des années. Les jeunes, partis poursuivre leurs études, se sont installés ailleurs. Les habitants qui restent vieillissent et sont guettés par l’isolement, surtout s’ils ont de plus en plus de mal à se déplacer.

C’est ce qui explique l’idée de mettre en place des cafés au centre des villages. Toutes les communes de moins de 3 500 habitants peuvent participer : il suffit qu’elles ne disposent pas encore de café, ou que ce dernier risque la fermeture. Et elles doivent disposer d’un local adapté.

Pour inciter les habitants à en faire un lieu de vie propre au village, le groupe SOS exige qu’un binôme local prenne le projet en main… quitte à ce qu’aucun des deux n’ait d’expérience dans la restauration.

Le Groupe SOS s’engage à les former pour en faire de véritables entrepreneurs. Il les accompagnera dans leurs différentes démarches  : « l’accès foncier, la négociation commerciale avec les fournisseurs, la structure administrative et comptable, les relations avec les acteurs institutionnels nationaux et locaux seront facilités par l’équipe nationale du projet. »

 

Remettre les services au cœur des communes

Les 1 000 cafés proposeront au minimum :

  • un débit de boissons avec licence IV (qui permet de vendre de l’alcool),
  • une restauration légère,
  • une démarche de réduction des risques en alcool, en accompagnant vers une consommation consciente et raisonnée.

Ils auront aussi pour rôle de rétablir des services depuis longtemps disparus des communes : 

  • dépôt de pain, épicerie, poste, relais colis, point presse ;
  • point d’accès numérique et espace de co-working ;
  • programmation culturelle et artistique pour mettre à l’honneur des artistes locaux ;
  • organisation de débats citoyens / conférences autour des innovations sociales, environnementales ;
  • espace de rencontres et d’activité pour le tissu associatif et entrepreneurial local…

 

Des initiatives qui se multiplient dans et autour des villages

Les villages sont maintenant au cœur d’une dynamique revivifiante. Certaines initiatives encouragent la mobilité. En effet, les habitants des communes rurales ne possèdent pas tous de moyen de transport. C’est pour eux qu’Atchoum, une start up lancée en 2017 propose un service de co-voiturage spécifique dédiés aux villages.

Villages vivants, une société coopérative de la Drôme accompagne les porteurs de projet en zone rurale et semi-rurale. Ces derniers souhaitent racheter et rouvrir des commerces vides. Les porteurs de projets ne manquent pas explique le président. Mais souvent les freins se situent au niveau du financement.  “Quand on se présente avec un projet bien ficelé, les banques jouent leur rôle » explique Sylvain Dumas, co-gérant de Villages vivants.

Ces initiatives permettent donc de développer le tissu économique dans des communes trop souvent oubliées des pouvoir publics. Or, dans 32 000 communes sur les 36 000 de l’Hexagone, la population compte moins de 3 500 habitants, mais 40% de la population française.

Redonner vie aux villages ruraux passe donc par les initiatives des habitants eux-mêmes… et aussi, avec un coup de main, grâce à d’autres acteurs comme Cooloc. En effet à travers la co-location, Cooloc aide les communes rurales à se repeupler.

En effet, de plus en plus de citadins songent à quitter la ville pour s’installer à la campagne. Avec l’essor du télé-travail, c’est un rêve qui peut devenir réalité. Mais la perspective de se retrouver isolé peut faire peur. Certains optent donc pour la co-location. S’installer à plusieurs permet donc de surmonter les appréhensions d’un changement de vie et d’apprendre ensemble à vivre autrement.

S’installer en co-location à la campagne, c’est aussi permettre l’inclusion des seniors dans la vie actuelle. La place ne manque pas : 25% des inscrits sur Cooloc sont des seniors qui veulent partager leur logement. Et 50% des logements proposés toujours sur Cooloc sont situés en province, dont une bonne partie à la campagne. Ainsi, le doyen de Cooloc, Jean, 83 ans, recherche des co-locataires dans la région de Laval : « Je m’inscris car je suis âgé et je n’ai plus la force de faire des choses seul. Ma famille n’est pas toute proche et je vis à la campagne. A 83 ans, je ne souhaite pas aller en EPHAD et ma maison est assez grande pour accueillir une personne ».

Il n’a jamais été aussi facile et à la portée de tous de gagner en qualité de vie, tout en faisant revivre les campagnes. Pourquoi hésiter ?

 

Pour tout savoir sur les bons plans de la co-location, rendez-vous dans la rubrique Bons Plans de COOLOC et abonnez-vous à la newsletter !

Crédit photo : Samuel McGinity