Vivre en colocation, oui… mais à la campagne !

Témoignages
vivre en colocation ... à la campagne

Vivre en colocation à la campagne, un rêve à la portée de tous ? C’est en tout cas une formule qui séduit les co-locataires de Claire et son mari. Ils viennent d’emménager dans une maison rénovée de Jurançon, à 10 minutes de Pau. Rencontre.

 

Du gîte à la colocation à la campagne

COOLOC : Comment vous est venue l’idée de proposer cette maison à la colocation ?

Claire : Au départ, je suis tombée amoureuse des lieux.  Je n’avais jamais pensé à faire un gîte à la base. Mais nous avons rénové la maison. Nous avons gardé le charme de l’ancien tout en apportant le confort du moderne. La maison compte quatre chambres, chacune avec sa propre salle de bains. Nous avons ouvert en juillet 2018 en location saisonnière. Dès le début, ça a très bien marché, aussi bien pendant les vacances d’hiver qu’en été.

Mais je pensais déjà depuis quelques temps à louer à plus long terme. Je trouvais dommage, hors saison, d’avoir des chambres vides. Je gère déjà une colocation classique dans le centre-ville de Pau. Ça se passe super bien. J’ai un super bon contact avec les co-locataires… et j’adore ça.

J’ai donc proposé à mon mari qu’on mette le gîte en co-location et voir le genre de personnes qui viendrait vivre ici, en co-location à la campagne. Sans doute pas des étudiants car nous avons beau n’être qu’à 10 minutes de Pau, nous sommes en pleine campagne. Il est nécessaire d’avoir une voiture.

Nous avons donc décidé de proposer les chambres 9 mois en co-location à la campagne.  Les 3 mois d’été, nous les proposons en location saisonnière afin de maintenir des prix accessibles le reste de l’année. 

Nos derniers saisonniers sont partis le 29 aout. Et le jour même, nos premiers co-locataires emménageaient. Nous avons donc eu un gros week end d’installation.

 

Des co-locataires aux profils variés

COOLOC : Qui sont vos co-locataires ?

Claire : Les profils sont très différents. Nous avons un étudiant en alternance qui travaille à Pau. Il avait déjà vécu dans une colocation plus classique. Mais il adore la campagne, la nature. Il a flashé sur notre potager l’autre jour. Il adore l’idée de nous aider à faire du bois, avec le potager. Et il voulait vivre en co-location.

Une autre chambre est louée par une infirmière de 57 ans, venue avec son chien. Elle aussi connaît bien la campagne. Elle est dans un changement de situation personnelle. Avant, elle avait des chevaux, des chèvres. Elle retrouve cette ambiance ici. Elle est ravie de pouvoir se balader à cheval avec moi. Pour elle, l’important était de pouvoir emménager en location avec sa chienne. Cela tombe bien, cette dernière s’entend bien avec notre âne.

La troisième chambre est louée par un père de famille et sa fille de 7 ans. Lui aussi est en changement de situation personnelle et professionnelle. Il est espagnol. Il vient apprendre le français – nous n’avons pas de souci de communication car je suis bilingue en espagnol – et travailler en France.

Nous avons un couple, dont la femme est éthiopienne. Elle parle anglais et un tout petit peu de français. Ils ont une fille de deux ans et demi. La chambre est grande et il y a suffisamment de place pour un couple avec un enfant.

Un autre couple loue une partie de notre terrain où ils ont installé leur caravane. Eux viennent trois – quatre jours par semaine. Ils partagent les pièces communes avec les locataires. Donc même s’ils ne vivent pas dans la maison, de fait, ils font partie de la co-location.

Et nous, nous sommes dans la maison voisine. Nous avons une entrée indépendante, mais nous sommes bien présents… si les locataires le souhaitent.

 

Une envie de vivre ensemble

Nous avons déjà organisé un repas pour que tout le monde se rencontre et ça s’est super bien passé.

Un seul couple n’a pas pu venir. Mais nous avions déjà senti que le feeling passait. Dans un lieu comme celui-ci, j’en suis persuadée, il ne peut y avoir que des gens qui aiment la nature et la vie en communauté.  

Tous avaient cette envie de la vie en co-location et à la campagne. Cela les attire de vivre à plusieurs, de ne pas être seuls. Ils apprécient aussi d’avoir leur propre chambre, leur propre salle de bains et partager les lieux communs qui sont tout de même grands. Tous, à la base, ont cette envie de vivre ensemble.

 

Une vie … de campagne

Nous avons deux chevaux de trait ardennais qui se montent facilement. Nous passons partout avec eux. Il nous arrive de faire des balades avec les adultes, avec les enfants ; on monte dans les vignes de Jurançon. On va en ville aussi pour prendre un café, soit en restant en selle, soit en descendant. Ce sont des chevaux très cool.

Nous avons une ânesse de 4 ans. Elle est toute jeune, je suis en train de travailler avec elle et de l’éduquer. Nous avons aussi des moutons, donc des agneaux tous les ans. Mon mari devrait également avoir un chien d’ici peu. Nous devrions avoir des poules bientôt. Côté culture, nous avons un potager, 9 hectares de bois… La campagne, quoi !

 

Un lieu qui apaise

Je pars du principe qu’avec les co-locataires qui viennent ici, cela ne peut que bien se passer. Depuis qu’on a créé cet endroit, il peut y avoir des mésententes, mais les gens se sentent apaisés. Il y a quelque chose de très particulier dans ce lieu.

Pendant le confinement, une famille est venue habiter ici. Nous étions vraiment hors du temps et de l’espace. Nous avons de la chance. Alors autant en faire profiter les gens au quotidien.

 

Pour tout savoir sur les tendances de la co-location, consultez la rubrique “Témoignages” du blog de COOLOC. Et inscrivez-vous à la newsletter pour ne rien rater de l’actualité de la co-location !

Crédit photo : Domaine Gavarnie