Les avantages de la colocation… vus par un propriétaire
Michel P. et son épouse sont propriétaires d’un appartement à Paris. Depuis une dizaine d’années, il a choisi de le louer en colocation.
COOLOC : Pourquoi avoir choisi la colocation ?
Michel P. : Nous possédons un appartement où logeaient nos enfants pendant leurs études. Lorsque ces derniers sont partis, nous l’avons loué à des familles. Puis nous nous sommes dit que cela pouvait intéresser des étudiants. Nous avions vu l’Auberge Espagnole. Cela nous a inspirés. On s’est dit : “pourquoi pas?” Depuis 10 ans maintenant, nous louons cet appartement en colocation et nous sommes très satisfaits.
COOLOC : Comment gérez-vous la location de l’appartement ?
Michel P. : Nous avions d’abord confié la gestion de l’appartement à une agence qui le louait en baux individuels. Mais cela posait pas mal de problèmes. Les paiements du loyer étaient fragmentés; certains arrivaient avec beaucoup de retard.
Puis, à l’occasion d’un renouvellement du bail il y a 4 ans, nous avons opté pour le bail unique. Et nous avons repris en main la gestion de l’appartement.
Les locataires s’organisent entre eux pour la répartition du paiement. Nous recevons un seul virement qui couvre l’intégralité du loyer. Pour nous, c’est plus simple et régulier. Et il faut croire que pour les colocataires aussi, puisqu’ils ont choisi le virement automatique. Dès que le loyer nous arrive, nous leur faisons une quittance de loyer.
Pour nous, le système de bail unique est extrêmement commode. Lorsqu’un colocataire part, les colocataires restants doivent se partager à deux un loyer qu’ils se partageaient à 3 avant. Cela les incite à trouver rapidement un remplaçant. De plus, avec un bail unique, un véritable lien s’établit entre les colocataires, ce qui n’est pas le cas avec un bail individuel. Il y a une solidarité qui se met en place.
Nous possédons un appartement à Toulouse et nous envisageons aussi de louer en colocation. Là encore, nous opterons pour le bail unique.
COOLOC : L’une des réticences des propriétaires face à la colocation est que le logement se dégrade plus rapidement. Qu’en est-il réellement ?
Michel P. : Nous n’avons jamais rencontré de problème. Une seule fois, il y a eu une inondation et les assurances ont joué. En l’occurrence, celle de la jeune fille qui était responsable de l’inondation. Mais, en règle générale, les colocataires sont attentifs. Ils entretiennent bien l’appartement. Ils ne font pas de bruit le soir. Les voisins les ont toujours trouvé très polis. Tout s’est toujours très bien passé.
Concernant les réparations, tout est plus simple. Avant lorsque l’agence s’en occupait, personne ne se déplaçait en cas de dégâts ou lorsqu’il fallait réaliser des travaux. Une entreprise était mandatée, faisait un devis très élevé et parfois réalisait directement les travaux sans notre accord.
Cela nous coûte moins cher de nous en occuper nous-mêmes. Nous sommes à la retraite, c’est pourquoi nous pouvons surveiller les choses de près et intervenir rapidement en cas de besoin. Il suffit que les locataires nous envoient un mail. Si on peut, on règle le problème nous-mêmes. Il m’est même arrivé d’être là dans les 2 heures après avoir reçu un mail signalant un problème. Moins on attend pour régler le problème, plus les solutions sont faciles à trouver… comme dans un couple.
Lorsque l’agence gérait l’appartement, les colocataires s’étaient rendus compte qu’ils avaient intérêt à s’adresser directement à nous pour avoir une réponse rapide. Les agences au contraire laissent filer. Il nous est ainsi arrivé de découvrir au bout de 3-4 mois que le loyer n’avait pas été encaissé. Lorsqu’on s’en occupe nous-mêmes, en 3 ou 4 jours, la question est réglée.
COOLOC : Qu’en disent vos colocataires ?
Michel P. : Nos colocataires semblent très heureux. En effet, l’un est là depuis 8 ans, l’autre depuis 4 ans et la troisième depuis 3 ans. Lorsqu’elle est arrivée, elle nous a dit combien elle était heureuse d’habiter là : c’est propre, bien tenu. Elle nous a raconté qu’elle avait vu des appartements beaucoup moins bien avec des loyers bien plus élevés.
De notre côté, nous avons des loyers raisonnables. Si le loyer est trop élevé, les gens ne restent pas. Il faut trouver la pondération entre l’intérêt du colocataire et l’intérêt du propriétaire afin que tout le monde s’y retrouve et parvienne à s’entendre.
Si comme Michel, vous souhaitez nous faire part de vos expériences, contactez-nous et nous publierons votre histoire.
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Crédit photo : Samuel McGinity