Les méfaits de l’isolement
Vivre isolé, surtout si ce n’est pas un choix, peut avoir des conséquences dramatiques sur la santé. Des études ont montré que l’isolement est aussi dangereux que le tabagisme ou l’obésité. L’isolement et la solitude seraient-ils les nouveaux fléaux de nos sociétés citadines ?
Un fléau de grande ampleur
Au Royaume Uni, sur une population de 65 millions d’habitants, 9 millions de personnes seraient isolées. parmi elles, 200 000 personnes âgées affirment n’avoir parlé ni à un ami, ni à un proche dans le mois précédent. La situation est telle que Theresa May, le premier ministre, a nommé une secrétaire d’Etat chargée des personnes isolées, Tracey Crouch pour « prendre des mesures contre la solitude endurée par les personnes âgées, ceux qui ont perdu des êtres chers, les gens qui n’ont personne à qui parler ». Une première mondiale, même si le phénomène est loin d’être le seul pays touché par le phénomène.
En France, selon une étude des Petits Frères des Pauvres, « 900 000 personnes de plus de 60 ans sont en situation d’isolement à la fois des cercles familiaux et amicaux. » Séparation, la tendance à vivre seul, transfert pour des raisons professionnelles ou pour ses études dans une autre ville, perte d’emploi…le phénomène touche toutes les générations : 5,5 millions de personnes dont 1,2 million de plus de 75 ans selon le Baromètre de la Fondation de France.
L’isolement, plus dangereux que l’obésité
Le risque n’est pas uniquement social. L’isolement a également des effets -néfastes- sur la santé. Il aurait un impact comparable à celui de facteurs de risque tels que l’obésité, la sédentarité, voire le tabagisme explique l’Observatoire de la Prévention de l’Institut de Cardiologie de Montréal:
« Les données acquises au cours d’études réalisées sur un total de 308 849 personnes indiquent que ceux qui ont des relations sociales adéquates ont un risque de mortalité prématurée diminuée de 50 % comparativement à ceux dont les relations sociales sont insatisfaisantes… Ces résultats sont en accord avec les données acquises par la Harvard Study of Adult Development qui étudie depuis 1939 les facteurs impliqués dans le vieillissement en bonne santé, tant du point de vue physique que psychologique. La principale conclusion de cette étude qui dure depuis 75 ans est très simple: ce sont les relations interpersonnelles de qualité, qu’il s’agisse de famille ou d’amis, qui représentent un des plus importants facteurs prédictifs du bonheur et de la bonne santé d’une personne au cours de sa vie.”
Les études épidémiologiques montrent qu’un faible support social est associé à une hausse du risque d’événements cardiovasculaires et représente un facteur prédictif d’hypertension, de maladie coronarienne et d’insuffisance cardiaque. En clair, l’isolement tuerait autant que l’obésité.
Cela n’a rien de surprenant. Fondamentalement, l’être humain n’est pas fait pour être seul. Le corps perçoit l’isolement comme une forme d’agression, explique le docteur Martin Juneau, directeur de la prévention à l’Institut de Cardiologie de Montréal. “Il provoque l’activation des mécanismes physiologiques impliqués dans la réponse au stress, comme la sécrétion de cortisol et d’adrénaline”. A terme, ces effets endommagent le cœur et les vaisseaux sanguins, expliquant la plus grande vulnérabilité cardiovasculaire des personnes concernées.
Le remède : retrouver une vie sociale
De nombreuses études, rappelle le docteur Martin Juneau, ont démontré que les personnes les plus engagées socialement sont globalement en meilleure santé et ont un risque moindre de dépression et de déclin des fonctions cognitives. Elles sont plus actives physiquement, développent une meilleure hygiène de vie et de meilleures habitudes alimentaires, ce qui contribue à diminuer le risque de maladies cardio-vasculaires. Elles sont aussi susceptibles d’être mieux conseillées en cas de problèmes de santé et consultent rapidement suite à une anomalie (une douleur à la poitrine, par exemple).
A l’heure où parents et grands-parents vivent loin les uns des autres, où les familles monoparentales sont la norme, tisser de nouveaux liens sociaux peut sembler une entreprise difficile. Et pourtant, des solutions existent : activités associatives, sportives et, bien sûr la co-location. Que vous fassiez partie des seniors, ou soyez un parent isolé, ou un étudiant perdu dans une nouvelle ville, la co-location non seulement vous assure un toit, mais également des échanges quotidiens et un cadre de vie idéal pour votre santé.
La co-location, élixir de longue et heureuse vie ?
Rappelez-vous que les régions du monde connues pour la longévité de leurs habitants, les fameuses blue zones comme Okinawa, certains villages sardes ou Icarie, en Grèce ont en commun des habitudes alimentaires saines, une activité physique régulière et…. un tissu social fort.
Pour tout savoir sur les aspects contractuels et légaux de la co-location, consultez la rubrique “Logement” du blog de COOLOC.
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Crédit photo : Samuel McGinity