Bien vieillir, le nouveau défi à relever

Vie quotidienne
Bien vieillir les trucs à savoir pour vivre longtemps

Permettre aux personnes âgées de bien vieillir est une nécessité. D’ici 20 ans, un tiers de la population française aura plus de 65 ans. D’autant plus que la plupart de ceux qu’on appelle les seniors restent largement actifs, sont en pleine forme…. et souhaitent le rester longtemps.

 

Vieillir, qu’est-ce que c’est ?

Le vieillissement n’est pas un processus très clair expliquait le professeur Karl-Heinz Krause de l’université de Genève à Planète Santé, en juin 2017. Avec l’âge, les éléments qui composent l’organisme se détériorent progressivement. S’ils sont sans grand impact entre 65 et 80 ans, au-delà, « un petit événement peut avoir des conséquences majeures. L’exemple classique est celui de la personne âgée qui voit mal, et dont l’équilibre est précaire. Un jour, elle chute. Elle se fracture la hanche ou le fémur car ses os ne sont pas assez solides. Comme la fracture ne guérit pas d’elle-même, on pose une prothèse. L’hospitalisation et l’alitement vont diminuer sa mobilité. »

Avec l’allongement de l’espérance de vie, bien vieillir devient une nécessité. La mortalité des plus de 65 ans a fortement baissé, grâce à l’amélioration des conditions de vie, y compris dans les pays les plus pauvres.  La médecine permet aujourd’hui aux seniors et aux plus de 80 ans de surmonter allègrement des maladies comme les pneumonies, qui autrefois leur étaient facilement fatales. Elle permet également de vivre correctement et plus longtemps avec des prothèses ou des organes artificiels.

 

Comment bien vieillir en bonne santé ?

Régulièrement, les super centenaires font l’objet d’articles et d’études. De l’île d’Okinawa au Japon en passant par la Sardaigne ou la Grèce, certaines zones présentent une population de centenaires actifs et en excellente santé bien supérieure à la moyenne. « Cette sous-population vieillit extrêmement bien, en raison de facteurs environnementaux – hygiène de vie, notamment – et génétiques optimaux. À plus de 100 ans, certaines personnes sont en meilleure santé que d’autres ayant entre 80 et 90 ans. » remarque le professeur Krause.

Peuvent-ils devenir un modèle ? Sans aller jusqu’à se retirer dans les collines sardes pour élever des chèvres, un vieillissement serein est possible. Cinq facteurs, banals mais majeurs permettent de rester jeune le plus longtemps possible, indique le professeur Krause. « Si on respecte ces big five, on peut gagner plus de 20 ans de vie en bonne santé par rapport à quelqu’un qui ne les respecte pas. ». Et quels sont ces facteurs qui permettent de bien vieillir ?

  • Ne pas fumer : le tabac est le meilleur accélérateur de vieillissement.
  • Maintenir un poids normal et surtout éviter l’obésité.
  • Avoir une alimentation saine : n’hésitez pas à favoriser les produits d’origine végétale et diminuer ceux d’origine animale ; cuisinez le plus possible et évitez les produits industriels.
  • A bas la sédentarité : mettez-vous en mouvement. « L’exercice physique fait des miracles contre les maladies cardio-vasculaires, le cancer et la maladie d’Alzheimer. Les données scientifiques sont extrêmement fortes dans ce domaine » indique le professeur Krause.
  • Ayez une vie sociale. Des études ont montré que, plus on est entouré, plus on vit heureux et longtemps.

 

Vieillir dans un environnement choisi plutôt que subi

En effet remarquent certaines personnes âgées, à partir d’un certain âge, le logement est subi plutôt que choisi : nombres de personnes âgées se retrouvent seules chez elles. Ou alors dans des résidences ou dans des EPHAD où elles ont finalement peu d’interactions avec les autres.

 

Le boom de la colocation

C’est la raison pour laquelle les colocations entre seniors connaissent aujourd’hui un tel succès. C’est d’ailleurs l’activité de l’association Loki Ora à Nantes. Créée en février 2018, elle met en relation des seniors candidats à la co-location puis sélectionne des logements adaptés. Ces derniers comportent des chambres avec salle de bain individuelle et des espaces communs pour cuisiner, se retrouver, discuter, partager… Bref trouver le juste équilibre entre vie commune et intimité. Une psychologue participe au conseil de maison qui se tient chaque mois afin de faire le point, dire ce qui va et ce qui ne va pas.

Trois co-locations ont déjà vu le jour et pour les co-locataires, l’expérience est un succès témoigne Yves qui revit. Il vivait auparavant dans une résidence autonome «pas vraiment fait pour lui » raconte-il. Notamment en raison de l’isolement. « A partir de 4 à 5 h de l’après-midi, je ne voyais plus personne alors que j’aurais aimé parler à plus de monde. Je lisais un peu et après je regardais la télé. J’étais triste parce que je n’étais pas dans mon élément. »

Dans le pavillon rénové de La Chapelle-sur-Erdre qu’il a rejoint grâce à Loki Ora, « j’ai été très bien reçu, j’ai été surpris que ça se passe aussi bien. Il y a beaucoup de respect et de tolérance entre nous. »

Les expériences de colocation entre seniors se multiplient : co-location, habitats partagés, béguinages…

La colocation intergénérationnelle gagne elle aussi du terrain. En Italie, à Milan, l’association « Adopte un étudiant » organise avec succès des colocations intergénérationnelles.

Le message s’impose : pour vivre heureux et longtemps, pas besoin de vivre cachés. Il suffit de vivre … ensemble !

 

Pour tout savoir sur la vie en co-location, consultez la rubrique “Vie quotidienne” du blog de COOLOC, et inscrivez-vous sans attendre à notre newsletter !

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