Co-living ou colocation: quelles différences juridiques ?

Juridique
co-living et colocation des différences d'ordre juridique

Co-living ou colocation ? Présent en France depuis quelques années, le coliving est à la mode. S’il existe de nombreuses formes de co-living, le principe est le même qu’en colocation. Dans les deux cas, il s’agit de personnes qui vivent ensemble, bien que n’entretenant aucun lien familial. Concrètement, les différences sont d’abord d’ordre… juridique.

 

Le co-living, une activité… sans statut juridique

La colocation relève de la loi de 1989 sur les locations, explique l’avocate Caroline Choplin. Le co-living, arrivé plus récemment en France, n’a pas encore de statut juridique particulier.

Dans les faits, ils présentent quelques différences. Le co-living propose une chambre, une salle de bain et une cuisine privatives et des espaces communs, comme le salon. Il offre aussi des services : accueil, restauration légère, ménage et fourniture de linge, abonnement Netflix ou encore salle de sports. Derrière les logements en co-living, on trouve des opérateurs spécifiques comme Colonies, Chez Nestor, The Babel Community… La colocation, elle, propose une chambre privée, parfois avec salle de bain privative, et des espaces partagés : la salle de bain, le salon, la cuisine.

 

Quels contrats pour le coliving et pour la colocation ?

« Les contrats de colocation sont des baux classiques » rappelle Caroline Choplin. « Les contrats de co-living, eux, sont des contrats sui generis. Ils ne rentrent pas dans le cadre de la loi 1989 car il ne s’agit pas vraiment d’une résidence principale. La durée moyenne d’occupation est de 10 mois. »

Les adeptes du co-living ne sont pas non plus les mêmes qu’en co-location. Parmi le co-livers, on trouve souvent des voyageurs venus de l’étranger, ou encore des salariés envoyés loin de leur foyer pour une durée déterminée.

Si l’on tient absolument à avoir un bail, « le bail mobilité d’une durée de 1 à 10 mois pourrait convenir pour un co-living » estime Caroline Choplin. Ou alors un bail en logement foyer.

La sociologie des co-locataires, elle, a changé. Longtemps synonyme de vie estudiantine, la co-location attire de plus en plus d’actifs jeunes et moins jeunes, de seniors, de familles monoparentales, soit autant de populations attentives à leur cadre de vie. La co-location est également une alternative intéressante à la location pour les propriétaires de logements : plus rentable, plus simple à gérer, plus sécurisée, elle représente un nouvel eldorado en terme d’investissement immobilier.

 

Alors co-living ou colocation ?

« A la différence de la co-location, le co-living propose des services que l’opérateur ou le propriétaire doit s’engager à fournir pendant toute la durée du contrat » rappelle Me Choplin. Ce qui demande beaucoup de maintenance au quotidien. De fait, les espaces de co-living classiques sont gérés par un salarié de l’opérateur qui vit souvent sur place et dédie son temps de travail à l’entretien, à l’animation de la communauté et à la gestion des services. « Le seul avantage pour un propriétaire de transformer sa co-location en coliving, c’est d’éviter le plafonnement des loyers dans les grandes villes comme Paris » estime Caroline Choplin.

Rien n’empêche cependant le propriétaire de rendre sa co-location aussi attractive qu’un co-living, en ajoutant des services comme le wifi, un abonnement Netflix, mais aussi une cuisine bien équipée en électro-ménager et une salle de bain privative. L’avantage est de garder des colocataires plus longtemps. Sans oublier que la co-location est bien encadrée juridiquement parlant.

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Pour tout savoir sur les aspects contractuels et légaux de la co-location, consultez la rubrique “Juridique” du blog de COOLOC. 

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Crédit photo : Samuel McGinity