Témoignage : ma co-location intergénérationnelle

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co-location intégénérationnelle

La co-location intergénérationelle c’est l’art de rassembler des personnes très différentes entre lesquelles passe l’alchimie. C’est l’histoire de Véronique V., 58 ans, qui a découvert la co-location avec des étudiants.

 

COOLOC : Pourquoi avez-vous choisi la co-location ?

Véronique : Au départ, ce sont des amis d’amis qui cherchaient en urgence un logement pour le fils de l’un d’entre eux. Il venait en stage à Paris et ne parvenait pas à trouver de logement.
Ma fille de 25 ans venait de quitter l’appartement, j’avais donc une chambre libre. J’ai proposé de l’accueillir chez moi.
Ses parents étaient très contents qu’il soit chez quelqu’un et non pas seul dans un studio. Au final, il est resté quatre mois et demi, et la co-location s’est très bien passée. J’avais bien aimé l’expérience et j’ai décidé de mettre à disposition la chambre de ma fille.

J’ai ensuite été en contact avec une personne qui cherchait des hébergements pour des étudiants. Ces derniers préféraient loger chez quelqu’un, plutôt que de rester seuls dans un studio. Et aujourd’hui je suis en co-location avec une jeune mannequin brésilienne très sympathique.

 

COOLOC : Comment est-ce de vivre en co-location avec quelqu’un de très différent ?

Véronique : Je pense que cela s’est bien passé justement parce que nous sommes différents. Pour moi, c’est comme héberger un petit neveu, une petite cousine de province ou un enfant d’ami. Ils ont un peu le même mode de vie que ma fille. Tout s’est fait à chaque fois très facilement.

Très vite, mes co-locataires connaissent mes habitudes : je travaille beaucoup dans le salon. Il y a mon ordinateur, j’y dîne aussi, parfois en regardant la télévision.
Mes co-locataires s’en arrangent : mon premier co-locataire venait s’installer dans le canapé avec son ordinateur et son casque. Et nous prenions souvent nos repas ensemble.

Ma co-locataire mannequin a un rythme différent. Mais elle connaît les règles de la maison et cela se passe très bien.

Avec son parcours, elle a l’habitude de la co-location pour des périodes plus ou moins longues. Elle me racontait que, parfois, les relations se limitent à « bonjour » et « bonsoir ». Chez moi, nous discutons beaucoup. Elle était surprise et très contente. Comme un jour où elle était sortie tard pour faire des courses. Ne la voyant pas revenir, je lui ai envoyé un texto pour savoir si tout allait bien. C’était le cas mais elle était contente que je pense à elle.

 

COOLOC : Des inconvénients à vivre en co-location ?

Véronique : Absolument aucun inconvénient. Peut-être justement parce que nous ne sommes pas de la même génération. L’une de mes amies s’est mise en co-location avec un ami qu’elle connaissait bien. Hé bien, ce n’est pas aussi évident que ce que je vis avec mes jeunes. Il faut faire beaucoup plus de concessions. Moi, je suis chez moi et je ne me sens pas envahie.

 

Véronique est tellement enthousiaste qu’elle a converti sa mère de 94 ans à la co-location intergénérationnelle. « Cela lui plaît d’avoir de la présence à la maison, de savoir qu’il y a des jeunes qui sont là ».

Pour cette année, elle compte même passer au logement contre services : sa mère ayant eu un problème de santé, Véronique recherche un ou une étudiant(e) infirmière ou aide-soignante qui pourrait tenir compagnie à sa mère notamment le soir… Avis aux personnes intéressées.

 

Si comme Véronique, vous souhaitez nous faire part de vos expériences, contactez-nous et nous publierons votre histoire.

 

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Crédit photo : DR