Sharies, le co-living 2.0
Et si le co-living était tout simplement le moyen de vous simplifier la vie ? C’est la promesse de Sharies, une jeune start-up fondée en mars 2017 par Julien Morville et Augustin Midon. Sharies propose une offre de logement global et un loyer tout inclus .
Rencontre avec Augustin Midon.
COOLOC : Comment est né Sharies ?
Augustin Midon : Il est complexe de trouver un logement. Il existe encore beaucoup de freins, de blocages (visites, dossiers à rallonge…) On s’est dit qu’il y avait quelque chose à faire, car les modes de vie ont évolué : les gens cherchent davantage de flexibilité et de lien social.
Julien et moi avons vécu en co-location pendant des années. Ce sont nos réflexions, ainsi que nos expériences professionnelles dans l’immobilier et dans le bâtiment qui ont alimenté le concept de co-living Sharies.
Sharies répond à deux problématiques :
- l’accessibilité au logement,
- l’isolement.
COOLOC : En quoi consiste Sharies exactement ?
Augustin Midon : Sharies est un opérateur immobilier qui conçoit, exploite et anime des résidences de logements meublés avec services.
Il s’agit de résidences urbaines hybrides entre 1 000 et 5 000 m2. Elles comportent des logements individuels. Mais aussi des appartements de 4 à 8 chambres disposant toutes de leur propre salle de bain avec toilettes, articulés autour d’espaces de vie communs : cuisine, salon, salle à manger.
Chaque résidence est conçue avec un socle actif : des postes de travail, un espace de restauration légère, des salles de réunions modulables. C’est un service tout compris.
L’utilisateur de l’espace de co-living peut être utilisateur de l’espace de co-working et l’utilisateur de l’espace de co-working, utilisateur de l’espace de co-living. L’ouverture sur le quartier est très importante également.
Nous proposons à nos locataires une offre globale et un loyer tout inclus (abonnements/consommation, assurance, ménage, fiscalité, produits du quotidien…). Nos utilisateurs ont également accès à différents services au sein de la résidence : salle de fitness, laverie, conciergerie, salle de projections… Comme tout est mutualisé, on parvient à la même fourchette de prix que pour la location d’un studio seul, pour une surface plus grande et davantage de services.
Notre offre est personnalisable via une application sur laquelle les utilisateurs peuvent consulter et personnaliser leur contrat, payer leur loyer, communiquer entre eux ou encore accéder et participer au calendrier évènementiel.
COOLOC : Qui habite chez Sharies ?
Augustin Midon : Au début, nous pensions toucher surtout des jeunes actifs de 25-35 ans. Dans les faits, on touche tout le monde. Nous accueillons des étudiants, des personnes en transition de vie personnelle, des personnes en mobilité professionnelle.
A Marseille, nous avons des étudiants, des salariés quadragénaires. Ces derniers travaillent deux semaines par mois à Marseille. Ils ne veulent pas aller à l’hôtel. Ils préfèrent une offre plus flexible et sans contraintes.
Il existe une profondeur de marché. A Marseille, deux locataires sont partis récemment. A peine l’annonce de la vacance publiée, nous avions déjà une liste d’attente.
COOLOC : Et où trouve-t-on Sharies ?
Augustin Midon: Nous avons ouvert notre première résidence à Marseille, puis à Nancy. Nous allons ouvrir notre premier site parisien dans quelques semaines.
Nous avons sécurisé un certain nombre de sites, à Paris, en petite couronne, à Strasbourg, à Lyon, à Rennes. Cela représente environ 700 chambres. Nous prospectons de nouveaux sites dans une quinzaine de villes. Compte tenu de notre développement actuel, nous serons en mesure de proposer environ 1 000 chambres d’ici 5 ans.
Nous sommes présents sur toute la chaîne : de la conception et l’assistance à maîtrise d’ouvrage à l’exploitation en passant par l’ameublement, la décoration et l’animation des résidences. A terme, nous voudrions créer une identité Sharies au sein de nos résidences. Par exemple que le salarié de Paris veuille venir chez Sharies en co-living lors de ses déplacements, car il sait qu’il y trouvera le niveau de qualité, le design auquel il est habitué. Nous essayons de faire en sorte que le résident se sente partout chez lui.
COOLOC : Les start-up de co-living se multiplient en ce moment. Qu’est-ce qui vous différencie des autres?
Augustin Midon : C’est la programmation, le socle actif, l’animation, l’aspect communautaire, le digital via notre plateforme et notre application. On est très sollicités par des promoteurs, investisseurs, foncières
Nous avons des contacts positifs avec les mairies qui s’intéressent à nos résidences. Parce que cela crée de l’activité, donc de l’emploi. Sharies attire du monde au centre ville grâce au co-living. Cela permet de dynamiser un quartier, de créer une émulation.
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Crédit photo : Sharies