Mobilité professionnelle : les avantages de la co-location

Logement
Mobilité professionnelle : les avantages de la co-location

Et si la co-location facilitait la mobilité professionnelle ? Alors qu’une majorité de Français est prête à renoncer à un emploi mieux rémunéré s’il implique un déménagement, la co-location pourrait bien vaincre les réticences.

Le logement, un frein à la mobilité professionnelle ?

C’est ce que révèle une étude du CREDOC : en cinq ans, 500 000 personnes auraient renoncé à un poste risquant de contribuer à l’augmentation de leur budget logement. Ainsi, 56 % des personnes interrogées préfèrent un nouvel emploi moins bien rémunéré mais qui ne les obligent pas à déménager. 70% refuseraient une opportunité professionnelle si cette dernière entraînait un accroissement de leurs frais de logement, 50% si leur temps de trajet augmentait de 30 minutes.

Cette situation inquiète les entreprises. Qu’il s’agisse de recrutement, de mobilité interne, de productivité des employés ou même de climat social en général, la question du logement des employés les préoccupe à hauteur de 40%. Les plus concernées : les grandes entreprises, situées notamment en région parisienne, en Méditerranée et dans le centre-est du pays.

Si les étudiants et les jeunes actifs n’ont aucun mal à déménager tous les ans en fonction des opportunités de formation ou professionnelles, c’est moins le cas du reste de la population.

Mobilité : quelles barrières surmonter ?

  • La famille. Pour beaucoup, mobilité professionnelle rime encore avec déménagement de toute la famille. Or les entreprises qui délocalisent par exemple, prennent peu en considération les conjoints, encore moins celle du logement, surtout lorsque le déménagement se fait au sein de l’Hexagone ou de la région. Pour peu que le poste proposé ne couvre ni les dépenses liées au déménagement ni le quotidien de la famille tant que le conjoint n’a pas retrouvé un travail, les employés ont tendance à décliner l’offre.
  • Le fait de posséder son propre logement : c’est ce que note l’OCDE dans une étude de 2011. D’une manière générale, la mobilité est plus faible chez les propriétaires. On quitte moins facilement son logement quand on a un crédit à rembourser. Et plus on est proche de l’achat, plus les coûts de transactions liés à la revente du bien sont élevés. Bref, les propriétaires rechignent à bouger et ce, dans tous les pays étudiés.
  • L’attachement affectif géographique. Avoir un logement, c’est aussi être ancré quelque part. Cette dimension est moins prise en compte, mais l’attachement affectif à un territoire freine la mobilité, surtout lorsqu’on a une famille, des amis, ou encore des enfants qui vont à l’école. Si la question se pose moins pour les CSP++ ou les jeunes actifs diplômés, elle pèse lourd dans le choix des cadres ou des employés.

La mobilité professionnelle serait-elle donc réservée à quelques happy few ? Pas si sûr…

La co-location, une alternative au déménagement définitif

Qui dit mobilité professionnelle dit aussi nombre d’inconnues : période d’essai, recherche de logement pour toute la famille, stress du déménagement… Bref : une période bien peu propice pour démarrer sereinement une activité.

Pourquoi ne pas envisager la co-location ? Qu’il soit célibataire ou ait une famille bien implantée dans une région, le salarié n’a pas besoin de renoncer à une opportunité professionnelle.

La co-location vous offre de nombreux atouts.

  • Passer sa période d’essai sans engager d’énormes frais dans un déménagement.
  • Ne pas bouleverser la vie de son conjoint et de ses enfants en leur permettant de rester dans un cadre familier.
  • Commencer à explorer la ville ou la région pour envisager une installation à plus long terme, voire organiser le déménagement de sa famille dans des conditions sereines.
  • Eviter les coups de blues, loin de chez soi, dans une ville inconnue dont on n’a pas encore pris toute la mesure, en partageant des soirées avec ses co-locataires.
  • Bénéficier d’une solution économique et flexible, qui n’occasionne pas de frais de déménagement trop importants. Elle est parfaite pour du moyen et du long terme : en cas de mutation professionnelle ou de contrat individuel dans une zone en flux tendu, le préavis est réduit à un mois.

Des aides qui fonctionnent même en co-location

Quelle que soit votre situation, vous pourrez trouver de l’aide.

  • Renseignez-vous auprès de votre entreprise afin de savoir comment elle peut vous aider. Comme le rappelle le CREDOC, 45% des établissements ont mis en place des dispositifs en faveur de la mobilité et du logement, par exemple à travers des dispositifs comme Action Logement.
  • Action Logement (ancien 1% salarial), justement, met en place des aides à la mobilité, même pour les salariés dont l’entreprise ne verse pas de cotisations, ou pour les publics en difficulté (chômeurs, jeunes diplômés…). Il existe des aides dédiées à la co-location, mais à certaines conditions (être célibataire, âgé de 18 à 30 ans, salarié – en CDI, CDD ou intérimaire -, en contrat d’alternance, en contrat professionnel ou en stage rémunéré).
  • Enfin, n’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre centre des impôts. Si vous remplissez certaines conditions, vous pouvez déduire vos frais de co-location en arguant de la double résidence.

Grâce à la co-location, le logement n’est plus un frein à la mobilité professionnelle, quelle que soit votre situation, que ce soit pour du court, du moyen ou du long terme.

Pour tout savoir sur les aspects pratiques de la co-location, consultez la rubrique “Logement” du blog de COOLOC

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Crédit photo : DR