Contrat de co-location : zoom sur la clause de solidarité
Liberté, égalité, solidarité : dans un contrat de colocation, la clause de solidarité présente de nombreux avantages pour les propriétaires bailleurs, mais pas seulement. Les co-locataires ont eux aussi tout intérêt à y être attentifs. Explications.
La clause de solidarité : qu’est-ce que c’est ?
- La clause de solidarité est une clause facultative (elle ne s’applique que si elle est expressément mentionnée !) fréquemment insérée dans un contrat de bail de co-location unique.
- Cette clause rend les co-locataires solidaires vis-à-vis du propriétaire pour le paiement du loyer, des charges, des dégradations éventuelles et de toute autre somme due au propriétaire.
Concrètement, comment fonctionne-t-elle ?
Pendant la durée de votre bail
- En cas de non-paiement du loyer. Si l’un des co-locataires ne paie pas sa quote-part du loyer et des charges, le propriétaire peut demander à n’importe lequel des autres colocataires de payer à sa place. Ensuite, celui des co-locataires qui a payé dispose d’un recours (en justice s’il le faut et sur la base du contrat de bail) contre le co-locataire défaillant pour récupérer les sommes versées à sa place.
- En cas de dégradations. Si des dégradations sont constatées dans le logement, le propriétaire peut demander à être indemnisé auprès du/des co-locataires de son choix. A charge ensuite pour les co-locataires de s’arranger entre eux sur la/les personnes à supporter le montant de ces dégradations. L’application de cette clause est logique puisque le propriétaire n’est pas en mesure de déterminer le responsable des dégradations.
A noter : un pacte de co-location bien rédigé permettra de déterminer plus facilement la part de responsabilité de chacun.
Lors du départ d’un des co-locataires
- Paiement du loyer et des charges. Le co-locataire sortant reste tenu du paiement du loyer et des charges pendant un délai de six mois après la fin de sa période de préavis. Sauf si :
- un nouveau co-locataire le remplace et reprend ses droits et obligations, en l’occurrence le paiement du loyer et des charges ;
- le propriétaire accepte de le libérer de la clause de solidarité, via l’établissement d’un avenant au contrat. Par exemple s’il considère que les co-locataires restants présentent suffisamment de garanties.
A noter les co-locataires entre eux peuvent signer un contrat pour libérer le co-locataire sortant de ses obligations de paiement du loyer et des charges. Il ne sera pas libéré de sa solidarité vis-à-vis du propriétaire. En revanche, il pourra réclamer auprès des anciens co-locataires les sommes éventuellement versées pour eux au propriétaire, et les empêchera de lui réclamer des sommes prétendument versées pour lui.
- Dégradations éventuelles. En ce qui concerne les éventuels dégâts causés au logement après son départ, ils ne seront imputables qu’aux co-locataires restés en place. Pour éviter tout problème, les co-locataires ont intérêt à déterminer entre eux le montant des dégradations au moment du départ d’un des co-locataires, et la part à payer de chacun.
Quels sont les avantages d’une telle clause pour les co-locataires ?
- Une solvabilité générale. Les propriétaires auront tendance à regarder la solvabilité de ses locataires dans son ensemble, et non plus pour chaque dossier individuellement.
- Une garantie en cas de départ anticipé. Un co-locataire qui quitte une co-location de manière anticipée ne la laisse pas soit dans l’obligation de supporter sa charge de loyer sans possibilité de recours, soit dans celle de donner congé à son tour.
- Une clause “gagnant-gagnant”. Il y a donc une véritable solidarité dans les deux sens !
Vous souhaitez approfondir le sujet ? Rendez-vous sur « La clause de solidarité dans le contrat de bail en co-location » (source : LeBonBail).
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Crédit photo : Samuel McGinity