Câlins et santé : des alliés de longue date

Bons plans
Les câlins sont bons pour la santé

Les câlins au service de votre santé ? Ils sont déconseillés actuellement, notamment pour les personnes âgées, les plus à risque. Et pourtant, un nombre croissant d’études montrent que leurs bienfaits ne sont pas seulement psychologiques. Ils permettraient également d’augmenter la résistance aux virus et de prendre soin de soi.

Les bienfaits des câlins sur l’humeur

« 7 minutes de câlin par jour pour se sentir heureux » préconise le site journee-mondiale.com. « Quatre câlins par jour pour survivre, huit pour fonctionner, douze pour croître » selon la psychothérapeute américaine Virginia Satir.

Le câlin est donc nécessaire à notre bon fonctionnement. Et cela pour plusieurs raisons.

On sait depuis longtemps qu’un simple câlin stimule le niveau d’ocytocine, connue aussi sous le nom d’hormone du bonheur, ou de l’amour ou du plaisir. L’ocytocine agit sur l’humeur en réduisant le stress et favorise le sommeil. Elle fait baisser l’anxiété et donne un sentiment de sécurité. Soit tout ce qu’on recherche en général.

Longtemps associée à la relation mère-enfant ou au sentiment amoureux, les scientifiques se sont rendus compte que le niveau d’ocytocine pouvait être stimulé par de simples câlins ou des marques d’affection.

Mais ne pas avoir d’enfants ou ne pas être en couple ne signifie pas pour autant avoir un niveau d’ocytocine au ras des pâquerettes. Un simple câlin de 7 secondes déclenche la sécrétion d’ocytocine. Au bout de 20 secondes, le sentiment de bien-être prend le pas. Et avec qui faire un câlin ? Un proche, un inconnu – bon, ce n’est pas forcément recommandé en ce moment- , un animal, ou son ours en peluche… Le câlin fonctionne partout et dans n’importe quelle circonstance.

 

Les câlins, pour une meilleure santé

En 2014, une étude publiée dans le Psychological Science arrivait à la conclusion que la baisse de stress engendrée par les câlins avait un effet protecteur contre les infections respiratoires. Et parmi les personnes infectées, celles qui étaient davantage cajolées et câlinées manifestaient des symptômes moins sévères de la maladie. Selon la chercheuse Sheldon Cohen, professeur de psychologie de l’Université Carnegie Mellon à Pittsburgh à l’origine de cette étude, la chaleur humaine est donc un anti-stress efficace, qui peut nous protéger contre certaines agressions virales.

Les câlins auraient également un effet antalgique : deux études datant de 2017 ont démontré que tenir la main d’une personne qui souffre aide à réduire la douleur.

Les câlins seraient également bons pour le cœur, ont découvert des chercheurs de l’Université de Vienne en Autriche. En particulier pour les femmes. Leur pression artérielle et leur fréquence cardiaque a tendance à baisser si elles sont fréquemment câlinées et embrassées.

 

Câlin et confiance en soi

Outre ses bienfaits sur la santé, le câlin, geste de tendresse par excellence, permet de se reconnecter aux autres et à son environnement avec un sentiment de sécurité. Alors que règne la communication virtuelle, le câlin permettrait de se replonger en confiance dans le réel.

 

Une éducation qui refuse les câlins

Le câlin, antidote à la crise ? Certes, mais il ne faut pas oublier que notre société n’est pas connue pour ses démonstrations d’affection. « L’éducation a appris à notre corps à se cadenasser. Cet élan – celui d’étreindre l’autre – nous le refrénons par crainte du jugement, par peur du ridicule, de la méprise ou par respect d’une certaine morale, explique Céline Rivière, psychologue clinicienne, auteure de La câlinothérapie, une prescription pour le bonheur. Le toucher est devenu aseptisé. Et si c’était une erreur ? Et si nous étions devenus malades de ne pas suivre nos pulsions bienveillantes ? »

Le câlin, un allié de la santé ? Ses effets ne sont plus mis en doute aujourd’hui. Et il a fallu renoncer à un geste aussi naturel et nécessaire pour des raisons sanitaires. L’isolement social et la solitude gagnent malheureusement du terrain.

D’ailleurs, dès le début du déconfinement, nombreux ont été ceux à revendiquer le droit de reprendre les gens dans leur bras. Les câlins font partie de la vie et de l’humanité. Et entre port du masque, en tournant la tête ou de dos, le câlin devrait même être compatible avec nos vies à l’ère du Covid-19. Car, s’il n’est pas encore prescrit, le câlin reste cependant le plus naturel et le plus simple des anxiogènes !

 

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Crédit photo : Samuel McGinity