Transition écologique : de nouveaux récits pour accélérer le changement avec Sparknews

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Sparknews récits et transition

Pour assurer la transition écologique, comment mettre en lumière des initiatives positives ? Alors que le futur s’annonce particulièrement sombre entre crises climatiques, sociales, sanitaires et économiques qui se dessinent, comment montrer que le changement est possible ?

 

Un article à l’origine de … 100 000 emplois !

C’est le défi que relève Sparknews : faire émerger de nouveaux récits pour accélérer la transition écologique et sociale en diffusant des initiatives positives qui tentent de répondre aux grands enjeux de notre monde. Non seulement elles parviennent à leur échelle à résoudre des crises, mais en étant diffusées dans les médias et réplicables partout dans le monde, elles favorisent le passage à l’action.

A l’origine de Sparknews, un constat : les informations dans les journaux sont déprimantes… et contre -productives, puisque les gens se sentent paralysés et n’osent pas agir.

Pour contrer cette tendance, Christian de Boisredon se lance, à 24 ans avec deux amis, dans un tour du monde à la recherche d’initiatives positives. Il en sortira un livre et la volonté farouche de faire connaître auprès du plus grand nombre les initiatives qui fonctionnent pour assurer la transition écologique.

Quelle meilleure voix que les médias pour y parvenir ? S’ils peuvent avoir un effet anxiogène en parlant de mauvaises nouvelles, ils peuvent tout aussi bien jouer un rôle extrêmement positif. En témoigne le propre frère de Christian, Hubert. Après avoir lu un article sur Mohamed Yunus et le micro crédit, il monte un programme de micro-crédit au Chili, Contigo. A ce jour, Contigo a permis de créer plus de 100 000 emplois locaux. 

 

Convaincre les médias qu’un futur positif est possible

C’est ainsi que naît, quelques années plus tard, Sparknews, connu aujourd’hui pour son initiative phare : l’Impact Journalism Day. Depuis 6 ans maintenant, plus de 50 médias du monde entier publient un numéro spécial à une date déterminée. Ils mettent en lumière des initiatives à impact positif et les enjeux auxquels elles répondent. Les résultats sont extrêmement favorables. Les initiatives obtiennent une énorme visibilité dans le monde. Et les médias sont satisfaits au point que l’Impact Journalism Day se décline aujourd’hui autour de différentes thématiques : biodiversité, femme, climat….

Une success story qui relève du tour de force dans une profession davantage habituée à couvrir catastrophes et scandales ?

Pas forcément explique Aubance Lamour, chargée de la communication et des relations avec les partenaires pour Sparknews. « Nous allons chercher la personne qui s’intéresse au sujet et qui veut s’engager. Parfois cela peut être le rédacteur en chef. Parfois, il s’agit d’un journaliste auquel nous donnons des arguments et des outils pour l’aider à faire remonter le sujet. De plus, en participant à l’Impact Journalism Day, ils rejoignent une alliance médiatique internationale de renom. »

Sans oublier que l’évènement leur simplifie la tâche. En effet, chaque média écrit un ou deux articles sur une initiative positive de son pays. « Ils nous les envoient, nous coordonnons la traduction pour l’ensemble des journaux et chaque médias vient piocher ce qu’il veut. Ainsi si El Paìs écrit 2 articles, il reçoit en échange 50 à 100 articles de qualité et immédiatement publiables » Soit d’autant moins à produire en interne.

 

Un succès d’audience

Et comment réagissent les lecteurs ? «Les médias qui participent reçoivent d’excellents retours avec des commentaires très positifs de leur audience, indique Aubance. Cela a donné lieu à de jolies success stories. Certains medias ont créés une section dédiée, d’autres un magazine hebdomadaire sur ces sujets… »

De plus en plus de médias voudraient se lancer dans ce que l’on appelle aujourd’hui le journalisme de solutions qui met en avant des initiatives positives. Leur audience les y encourage. Seul bémol, cela prend du temps, beaucoup de temps. Le journaliste doit creuser les enjeux, enquêter sur la solution innovante, présenter la solution et ses limites.  C’est donc un triple travail par rapport à une enquête normale. Or la plupart des media sont en crise. Avoir un accès direct à tout ce contenu leur fait gagner du temps. 

De plus, indique Aubance, grâce à une bourse Google DNI, nous sommes en train de  développer une plateforme qui nous permet de scroller les media du monde entier, pour identifier tous les articles consacrés aux solutions innovantes. La plateforme permettra aux médias partenaires de demander la traduction des articles et ainsi de pouvoir les publier dans leur langue. Ils pourront ainsi s’échanger du contenu sur des initiatives positives tout au long de l’année.  

 

Les réseaux sociaux, pourvoyeurs de solutions positives ?

En effet reconnaît Aubance, les réseaux sont de plus en plus présents dans la diffusion de l’information. Et Sparknews travaille de plus en plus avec les influenceurs, notamment des Youtubeurs à travers le collectif « On est prêt » créé par Magali Payen. Le principe ? Environs 80 influenceurs sur Youtube qui s’engagent pour le climat.

Pour autant, Sparknews continue de travailler avec les médias traditionnels. En effet, remarque Aubance, il est toujours nécessaire de faire bouger les lignes des rédactions traditionnelles.  Ce sont elles qui gardent le plus d’influence auprès des décideurs et des centres de pouvoir. 

 

Initiatives positives : les entreprises aussi s’y mettent

Depuis 2016, Sparknews travaille avec les entreprises. De simples sponsors au départ, leurs relations avec Sparknews ont évolué. « Depuis 2 ans, nous avons arrêté le sponsoring, pour nous consacrer à la transformation concrète des entreprises » grâce notamment au Club de l’Innovation Positive né il y a 4 ans.

Il rassemble chefs d’entreprises, dirigeants et collaborateurs pour témoigner, échanger et raconter les initiatives positives vers la transition écologique qui fonctionnent au sein des entreprises.

« Comme nous l’avons fait en allant chercher les journalistes engagés au sein des rédactions, nous avons identifié au sein des entreprises les personnes qui souhaitent réconcilier business et impact. Ils peuvent être issus de directions Ressources humaines, Développement durable, Responsabilité sociale et Environnementale, Innovation, Marketing…, ils ont en commun de vouloir faire grandir la contribution de leur entreprise à la société et à la planète : être plus inclusifs, engager leurs consommateurs de façon responsable, répartir la valeur et la responsabilité à toute leur chaîne de production etc… Nous les sensibilisons, les aidons à engager leurs équipes ou d’autres directions sur des enjeux sociétaux, renforçons leur démarche d’innovation et la valorisation de leurs initiatives de transformation. »

 

L’art pour imaginer le changement

Mais Sparknews ne s’arrête pas là. Son  nouveau projet est aujourd’hui de mettre sur pied un collectif de créateurs et de créatifs engagés. Tous les artistes sont concernés estime Sparknews. Les créateurs venus du cinéma, de la musique, de la sculpture, des jeux vidéo, des podcasts, mais aussi des créatifs venus des agences de communication et de la publicité. « Eux aussi ont un rôle à jouer dans l’imaginaire dans lequel nous projeter » souligne Aubance Lamour.

L’idée est de les sensibiliser grâce à des experts spécialisés dans les enjeux (biodiversité, climat…) et des artistes dont la création a un impact. Par exemple, Pénélope Bagieu dont la BD contre le chalutage en eaux profondes a fini par donner lieu à l’interdiction de ce type de pêche au niveau européen. Ou le producteur Frédéric Lopez qui propose une autre façon de faire de la télévision. Mais aussi le réalisateur Eric Toledano qui n’hésite pas à tourner des films qui parlent de handicap… Soit autant d’initiatives pour d’inspirer les artistes et les inciter à imaginer un futur dans lequel on ait envie de se projeter.

« Nous avons souvent une vision dystopique de l’avenir, qui oscille entre l’effondrement de nos civilisations ou un univers ultra-technologique que l’on sait aujourd’hui non viable pour les ressources de la planète remarque Aubance. L’idée de ce collectif est justement d’inviter les artistes à s’emparer de sujets environnementaux et sociaux pour nous permettre d’imaginer un futur désirable et respectueux de l’environnement, pour montrer que justement la transition écologique est possible. »

C’est d’ailleurs le résumé de la mission de Sparknews reconnait Aubance : « nous projeter dans futur désirable. Comment ? En mettant en valeur les initiatives positives et les acteurs qui rendent ce futur possible et le construisent dès maintenant. » 

 

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Crédit photo : Samuel McGinity