Se reloger après une séparation ou un divorce
Comment se reloger après un divorce ou une séparation ? Pour peu que vous ayez des enfants, la question peut rapidement s’apparenter à une mission impossible. Les garanties demandées pour une location ou pour un prêt immobilier sont devenues hors de portée pour beaucoup.
A Paris, Laurène, divorcée et mère de 4 enfants s’estime chanceuse : « Je suis rentrée dans un appartement qui appartient à mes parents… Je crois que cela n’aurait même pas été jouable sinon». Son ex-mari, qui travaille dans le sud de la France, a pris un appartement en banlieue. Avec ses allers-retours et deux locations, il lui est arrivé d’avoir du mal à payer la pension alimentaire.
Alors comment vous reloger après une séparation ou un divorce ?
La location et les parents solos
Dans les premiers temps, nombre de nouveaux parents solos doivent passer par la location pour se reloger.
Maman solo ou papa solo, si vous optez pour la location, les exigences sont drastiques. On vous demande des garants fiables, un CDI, un salaire équivalent à 3 mois de loyer… Aussi, il est important de mettre toutes les chances de votre côté. N’hésitez pas à demander les aides auxquelles vous avez droit. A chaque visite, on vous demandera un dossier complet. En effet, les préjugés sur les mères célibataires, – qui représentent la majeure partie des familles monoparentales -, ont la vie dure. Il est donc capital de faire bonne impression sur les agences pour qu’ils prennent en considération votre dossier.
N’hésitez pas à avoir recours à des alternatives, comme Gens de Confiance, où sont disponibles de nombreuses offres de location, ou COOLOC avec sa garantie pour la co-location. Sur l’un comme sur l’autre site, le fait d’être automatiquement recommandé, de pouvoir discuter avec le propriétaire sont autant d’avantages en votre faveur.
Et n’oubliez pas la co-location
La co-location est l’une des solutions privilégiées des parents célibataires. Plus d’espace pour vous et vos enfants, des charges partagées… Mais aussi plus d’entraide. Le dernier fils de Pierre, papa solo, trouve ainsi toujours quelqu’un avec qui jouer chez lui. Et le soir, vous ne vous retrouvez pas forcément seul(e) avec vos problèmes et vos angoisses du lendemain. « Cela fait des années que j’habite en colocation, avec des gens de ma génération, explique Virginie, maman solo. Non seulement nous nous entraidons, mais cela nous permet aussi d’avoir des conversations sur des sujets qui nous touchent. Je peux parler des sujets qui m’inquiètent et je sais que je serai écoutée ». Pour Lætitia, c’est une ouverture sur le monde. « Cela m’a donné l’occasion de faire de très jolies rencontres avec des gens que je n’aurai jamais connu autrement. »
Sans compter que les colocations et le système des chambres contre service ont la cote. Selon un sondage, 59% des colocataires seraient prêts à partager un logement avec une famille monoparentale.
Faire une demande de logement social suite à une séparation
Pour certains, la solution passe par une demande de logement social. Même en pleine procédure de divorce, vous pouvez faire une demande. Il suffit de ne pas dépasser un certain plafond de revenus. Si vous êtes en cours de divorce ou de séparation, seuls vos propres revenus doivent être pris en compte. Il vous suffit de justifier votre situation en joignant à votre demande l’un des éléments prévus par l’article L441-1 du Code de la Construction et de l’Habitation : ordonnance de non-conciliation, copie de l’acte de saisine du juge aux affaires familiales, justificatif d’un avocat attestant que la procédure de divorce par consentement mutuel extrajudiciaire est en cours, ou récépissé du dépôt d’une plainte si vous êtes victime de violences conjugales.
Cependant même si votre demande est acceptée, sachez que les délais sont très variables d’une région à l’autre. Cela prendra entre deux mois en Indre ou en Haute-Marne à presque 3 ans et demi en région parisienne. Ceci dit, certains départements comme le Nord, le Rhône ou le Pas-de-Calais, malgré une forte demande, satisfont les besoins en moins d’un an. En Corse du Sud en revanche, malgré la densité de population plus faible, il vous faudra patienter presque 2 ans.
Devenir propriétaire ?
Si convaincre les bailleurs de vous louer un bien relève du parcours du combattant, pourquoi ne pas devenir propriétaire ? En tant que parent solo vous avez accès à des aides spécifiques.
Vous pouvez, par exemple, demander un prêt à taux zéro (PTZ). Les conditions : que vos revenus soient limités et que vous n’ayez pas été propriétaire durant les deux années précédant votre demande de prêt. Attention à la localisation du logement ! Pour obtenir le prêt, mieux vaut éviter les régions où la demande de logement est forte. Le PTZ peut représenter jusqu’à 25% du total de l’opération. Il participe à l’achat et à la réalisation de travaux dans votre futur logement.
Votre entreprise adhère au 1% Logement ? Vous avez peut-être droit au Prêt Action Logement à taux réduit (0,5 % hors assurance obligatoire) permet de financer l’achat de votre logement pour un montant maximum de 40 000 €. La durée maximum du prêt est de 25 ans. Il peut se cumuler avec d’autres prêts, notamment le prêt Accession sociale. Son obtention dépend de plafonds de revenus qui varient selon les zones.
Les personnes ayant des revenus modestes peuvent ainsi accéder à un prêt immobilier pour financer l’achat d’un logement ou des travaux. Mais le logement acheté doit être neuf, contrairement au PAL qui concerne aussi bien le neuf que l’ancien.
Les effets du confinement
De façon quelque peu cynique, mais non moins réaliste, remarquent notaires et journalistes, le confinement a des répercussions sur l’augmentation du nombre de divorces. Notaire parisienne, Me Marie Varlet affirme que « le confinement a accéléré les prises de décision pour beaucoup de divorces qui auraient dû avoir lieu dans 2-3 ans ». La vague de séparations qui risque de suivre les confinements pourrait se ressentir sur le marché immobilier… à condition d’être patient. Comme l’explique Me Thierry Delesalle, notaire parisien. « C’est triste à dire mais la plupart des couples n’ont pas les moyens de divorcer dans l’immédiat et sont souvent contraints de continuer à vivre ensemble ». Entre la décision de se séparer et la prononciation du divorce, la dissolution du PACS ou la séparation pure et simple, il peut se passer parfois quelques mois.
Mais la période est propice. Selon les professionnels, cinq situations – connues comme les « 5D » – peuvent entraîner la remise rapide sur le marché d’un bien immobilier : divorce, décès, déménagement, dette et démographie avec l’arrivée d’un enfant.
Il est donc fort possible que d’ici quelques mois, de nombreux biens reviennent sur le marché… et puissent entraîner une baisse des prix de l’immobilier.
En attendant, n’hésitez pas à vous connecter sur COOLOC. Vous y trouverez des colocations qui vous ressemblent, à vous et à vos enfants, afin d’attendre sereinement une période plus propice et de passer cette période de transition.
Pour tout savoir sur les tendances de la co-location, consultez la rubrique “Logement” du blog de COOLOC. Et inscrivez-vous à la newsletter pour ne rater aucun article !
Crédit photo : Samuel McGinity