La tendance des loyers en 2021

Logement
Quelle tendance pour les loyers en 2021 ?

Quelles sont les grandes tendances des loyers en 2021 en France ? A la hausse ou à la baisse ? La crise a-t-elle eu un impact ? Et qu’est-ce que ces tendances traduisent ?

 

Loyers en 2021 : en baisse… dans les grandes villes

Trois fois plus de locations disponibles à Annecy ou à Amiens, 5 fois plus à Paris… En cause, la crise sanitaire suivie de la baisse du tourisme qui vide les locations, notamment des petites surfaces. Bonne nouvelle pour les locataires, les loyers des grandes villes ont connu une forte baisse. Elle atteindrait jusqu’à 4,5% à Paris et 6,7% à Bordeaux.

Les locations touristiques ou de courte durée ont aujourd’hui rejoint le marché locatif.  «On a pas mal de meublés en location actuellement et qui trouvent difficilement preneur du fait de la crise sanitaire. Ce sont des logements assez typés pour les étudiants ou les personnes mutées, qui sont peu là en ce moment. On a donc contacté les propriétaires pour baisser un peu les prix et relancer la machine », reconnaît Thomas, directeur location d’Oralia Bordeaux au micro d’Europe 1. Les propriétaires sont, eux, fortement incités à baisser les loyers. « On est par exemple passé de 795 euros pour un T2 meublé, à 690 euros » explique un agent immobilier bordelais. 

Autre signe qui ne trompe pas, le prix de l’immobilier dans les grandes villes sont légèrement en baisse.

 

Une tendance générale ? 

Une note de l’INSEE parue le 22 juin dernier relativise le phénomène. Globalement, les loyers restent stables au premier trimestre 2021. En 2020, la hausse moyenne a été de 1%. Les loyers du secteur libre ont augmenté de 0,6% et de 1,7% dans le secteur social.

Plus précisément, une légère baisse a marqué le premier trimestre 2021 – 1% contre 1,1% au trimestre précédent- en région parisienne. Les loyers en province ont légèrement augmenté (+ 1% au premier trimestre 2021 contre + 0,9% au trimestre précédent).

Cette différence s’explique par le manque d’uniformité selon les villes, mais aussi entre locations vides et meublées explique Florent Guiocheau, responsable data du groupe SeLoger  : « Pour les meublés, les prix sont artificiellement gonflés et l’offre explose nettement plus vite que le nombre de Français en recherche : le marché est incertain et subit en fonction des territoires des dynamiques de hausse ou de baisse à la fois brutales et imprévisibles. Pour les locations vides à l’inverse, la demande est en croissance continue dans un marché où l’offre est plutôt stable. Les loyers restent sur une trajectoire globale de hausse en France. »

 

Des villes qui ne connaissent pas la baisse

Et la hausse est particulièrement sensible dans certaines villes. À Boulogne-Billancourt, les loyers ont augmenté de 4,8% en un an ; à Perpignan, de 3,6%. La dynamique Angers connaît une hausse de 3,2%, tandis que Mulhouse – qui fait partie de ces villes où investir se révèle une bonne affaire- note une croissance des loyers de  3,1%.

Les hausses des loyers des locations meublées sont, elles, bien plus importantes. On observe 9,9% de hausse à Saint-Denis; 9,2% au Mans; sans oublier Reims et Angers où la hausse est de 5,7%.

Derrière la stabilité globale, le marché immobilier évolue. S’il ne s’agit pas de tendances fortes, des frémissements apparaissent. La demande se déplace des grands centres vers des villes plus petites ou des logements offrant plus d’espace. Faut-il y voir un changement dans les envies de logement des Français ?

 

Pour tout savoir sur les tendances de la co-location, consultez la rubrique “Logement” du blog de COOLOC. Et inscrivez-vous à la newsletter pour ne rater aucun article !

Crédit photo : Samuel McGinity