La colocation en mini maison : le nouveau défi « low tech »

Logement
une tiny house ou micro maison bardée de low technologies

Une colocation dans une mini maison autonome et sobre en énergie ? A priori, c’est possible avec les low-tech. Les low-tech ? Ce sont ces technologies peu coûteuses en ressources, faciles à mettre en place et donc accessibles au plus grand nombre.

Du chauffe-eau solaire, aux toilettes sèches, en passant par le chauffage solaire grâce aux ardoises et à la phyto-épuration des eaux usées, les low- tech permettent de réduire considérablement l’impact écologique d’un habitat, tout en menant une vie quotidienne normale… a priori.

Pour en avoir le coeur net, le Low-Tech Lab, une plate-forme collaborative qui recense les connaissances et les outils nécessaires à la diffusion de ces technologies a décidé de faire l’essai pour évaluer leur efficacité et leur impact écologique.

 

Colocation en mini maison ou tiny house

Pierre-Alain Lévêque et Clément Chabot, deux ingénieurs du Low-Tech Lab ont donc décidé de tester une douzaine de low-tech. Ils les ont repérées lors d’un tour de France, réalisé avec Camille Duband, également membre du Low-tech Lab.

Pour cela, ils ont décidé de vivre en colocation dans une maison particulière : une tiny house ou mini maison, montée sur roues et installée au beau milieu d’un champ, à proximité de Concarneau. Les deux ingénieurs s’y sont installés en colocation pour un an.

La mini-maison n’est raccordée à aucun réseau : ni eau, ni électricité, ni assainissement. “L’objectif, expliquent Clément et Pierre-Alain, était de tester en conditions réelles ces technologies dans un habitat léger, vite construit. Nous l’avons construit à Langolen avec des bois locaux”. Et un maraîcher leur a prêté le champ.

Bien que ne mesurant que 6,60 m de long sur 2,5 m de large, la tiny house est un concentré de technologies :

  • un chauffe eau solaire constitué de grilles de réfrigérateurs,
  • une douche à recyclage qui divise par 7 la consommation d’une douche classique,
  • un chauffage solaire en ardoise,
  • un garde-manger,
  • une marmite norvégienne qui permet de poursuivre la cuisson et maintenir au chaud,
  • un poêle de masse.

Le défi est de répondre à deux questions : peut-on vivre normalement (cuisiner, se chauffer, se laver…) grâce à ces low-tech ? Et sont-elles vraiment écologiques  ?

 

Des tests complets en mini maison

Différents critères permettent de tester chaque low-tech :

  • économies réalisées et retour sur investissement,
  • impact écologique à travers des analyses de cycle de vie,
  • niveau de confort par des études d’ergonomie.

Une web série ludique permet de suivre chaque mois les test réalisés.

“Des entreprises à but socio-économique seront intégrées au projet, explique le Low-Tech Lab, afin d’envisager la possibilité de produire et distribuer les solutions low-tech au grand public tout en prônant une démarche solidaire.”



L’idée à terme est d’appliquer ces techniques à des logements en dur. Avec le Low-Tech Lab, tiny house deviendra grande !

 

Pour tout savoir sur les tendances de la co-location, consultez la rubrique “Logement” du blog de COOLOC. Et inscrivez-vous à la newsletter pour ne rater aucun article !

 

Crédit photo : Low Tech Lab