La cuisine en colocation … pour se découvrir

La cuisine en co-location pour être ensemble et se découvrir ? Une évidence ! La cuisine, symbole de partage par excellence, pourrait être la base du vivre ensemble.

Pourtant, que ce soit pour une question de rythme de vie, d’habitudes ou d’allergies, si la cuisine est partagée en colocation, cela reste chacun pour soi. 

Il arrive souvent que la cuisine soit compartimentée. Chaque co-locataire a son espace dans le frigo et son étagère pour ses produits. Et chacun cuisine pour soi.

Sans oublier qu’entre les goûts des uns et les allergies des autres, il est difficile de s’accorder sur un repas commun, même si les co-locataires sont partants.

La cuisine dans une colocation reste cependant le meilleur moyen de se découvrir et d’apprendre à vivre ensemble. Les fêtes des voisins, d’ailleurs, s’organisent souvent autour d’un repas pris ensemble.

La cuisine … pour avoir l’embarras du choix

Être nombreux et ne pas avoir les mêmes goûts peut-être compliqué à gérer. Mais cela n’a rien d’impossible explique l’auteur culinaire et blogueuse Marie Chioca. Elle-même à la tête d’une famille nombreuse, elle a résolu le problème grâce au « casse-croûte ».

« C’est ce qu’on fait dans les pays méditerranéens et chez nos anciens. Plutôt que de prévoir une entrée, un plat et un dessert, on met diverses choses sur la table. Et on casse la croûte. Le danger, c’est de mettre sur la table divers types de saucissons et de fromages, de la salade et des carottes. Tout le monde va se ruer d’abord sur les saucissons et les fromages. J’ai essayé, cela fonctionne souvent comme ça. Or il faut garder à l’esprit que le repas doit faire du bien à notre corps. Soyons un peu sur nos gardes. Il suffit de faire attention à ce qu’on met sur la table pour composer des repas équilibrés.»

« Nous sommes très nombreux à la maison et nous ne nous prenons pas la tête pour le repas. Je prépare un plat ou deux, cela peut être aussi simple qu’une salade du jardin ou un plat de légumes. Nous ajoutons du pain, du fromage, de la tapenade sur la table, bref, ce qu’il y a au frigo. Cela permet de moduler en fonction des appétits. Je mange très peu le soir et quasiment que des légumes. Mais j’ai des fils qui ont 20 ans et qui mangent 4 à 5 fois plus que moi. Je ne peux pas cuisiner 3 ou 4 plats différents en fonction de chacun. L’idée de mettre différentes choses sur la table sans perdre de vue que ça doit être équilibré, c’est une bonne astuce. L’avantage en co-location, c’est que chacun peut apporter sa touche personnelle à table. »

La cuisine pour se découvrir

« Depuis toujours ma sœur vit en coliving, que ce soit en France ou à l’étranger. Une année, après Noël, elle est revenue à Bristol où elle habite en colocation. Elle avait rapporté un faux foie gras – une recette lyonnaise que je fais avec des foies de volailles et du beurre salé.  Elle a fait un tabac. Tous ses co-locataires – de 3 nationalités différentes – ont adoré et voulaient la recette du faux foie gras de grand-mère lyonnaise. Elle m’a envoyé un message en disant qu’ils étaient tous en train de chercher des foies de volaille et du beurre salé dans Bristol pour la refaire. Même chose l’année suivante, lorsqu’elle a rapporté des truffes végétales. Après les avoir goûtées, ses co-locataires se sont tous mis à chercher de l’huile de coco pour les refaire. »

Dans d’autres coliving, la cuisine a permis de changer les habitudes. Des co-locataires habitués à acheter des plats tout prêts se sont laissés convaincre par l’achat de légumes et de paniers bio. Leslie, en entrant en colocation, s’est ainsi rapidement habituée à cuisiner les légumes d’un panier AMAP : « Toute seule, je n‘aimais pas cuisiner. Dans mon studio, je n’avais qu’une kitchenette. Quand on a des légumes à couper et à cuisiner, il faut une vraie cuisine. Et être à plusieurs. Avec l’AMAP, nous avons commencé à cuisiner ensemble, à faire de grosses soupes.”

Créer des liens… dans et par la cuisine

Rien d’étonnant à cela remarque Marie Chioca : « La cuisine crée des liens très sympas. Elle véhicule de la bonne humeur, de la gentillesse, de la bienveillance, depuis toujours quelles que soient les contrées du monde, ou les cultures. Les gens se rapprochent dans la cuisine et cela leur permet de se découvrir.»

Et n’oubliez pas que, sur COOLOC, vous pouvez aussi rencontrer de futurs co-locataires qui ont les mêmes goûts ou les mêmes rythmes de vie que vous, ce qui facilitera les premiers échanges… et qui sait, vous encouragera à passer plus de temps ensemble en cuisine !

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Crédit photo : Marie Chioca