A quoi ressemblera la co-location idéale en 2030 ?

A quoi ressemblera la co-location idéale en 2030 ? Pas moins de 14 000 personnes habitant dans 147 pays différents ont répondu à la question posée par One Shared House.
Lancé par Space 10, le laboratoire de recherche et d’innovation d’Ikea, le sondage One Shared House cherche à définir à quoi ressemblerait la colocation idéale selon les premiers concernés : les co-locataires . Petit aperçu des résultats.
La co-location idéale, c’est une communauté
Pourquoi choisir la co-location ? D’abord pour vivre avec les autres répondent les sondés dans leur immense majorité. Et pas pour avoir plus d’espace ou pour économiser de l’argent – même si cela rentre aussi en ligne de compte, bien sûr. Mais la motivation la plus fréquemment citée, c’est rencontrer d’autres personnes.
Un phénomène finalement peu étonnant estiment les chercheurs qui ont analysé le sondage : le sentiment de solitude augmente. On passe peut-être plus de temps sur les réseaux sociaux, peut-être pour compenser l’absence de vraie vie sociale. La co-location permet de briser l’anonymat et la solitude ressentis pour qui vit seul, même dans une grande ville.
La co-location idéale est limitée. Oubliez les tours de co-locataires qui fleurissent à Londres ou à New York et comptent entre 400 et 500 chambres. Ce que veulent la grande majorité des gens – de 17 à plus de 60 ans-, c’est une co-location à taille humaine. Idéalement, 4 à 10 personnes, toutes situations familiales confondues. Une exception cependant : les couples avec enfants qui eux sont attirés par de plus grandes communautés pouvant compter 10 à 25 personnes. Un moyen de partager les tâches et de gérer les enfants par exemple.
Des parcours et des origines variées
C’est le choix de la grande majorité des personnes sondées : elles veulent vivre avec des gens différents d’eux, bref, sortir de leur bulle, de leur univers pour découvrir d’autres horizons grâce à leurs co-locataires. Quels sont les profils type du co-locataire idéal ? Les plus appréciés sont les couples sans enfants et les femmes célibataires.
Les familles avec enfants sont les moins recherchées du panel. Ce n’est pas tellement étonnant, explique Lydia Choi-Johansson, intelligence specialist pour Ikea. Les gens sont persuadés que si l’enfant de leur co-locataire les dérange, ils ne pourront pas faire de remarque aux parents. L’enfant est donc perçu comme une source potentielle de conflit. La co-location idéale pour les familles avec enfants serait donc avec une autre famille avec enfants, ou, ce qui se développe de plus en plus, de la chambre contre service avec un étudiant, un jeune actif ou même un senior. Idéal pour les gardes d’enfants ou les devoirs, rien ne vaut l’entraide!
Le point le plus délicat : le manque d’intimité
C’est la préoccupation majeure des sondés : ils sont d’accord pour partager leur logement, mais veulent préserver le respect de leur intimité. Une seule catégorie y semble cependant moins attachée : les plus de 60 ans, qui estiment que le désordre de leurs co-locataires et les disputes stupides sont bien plus à même de ruiner une co-location.
D’une manière générale, la question du respect de l’intimité est centrale. Pas de souci donc pour que des designers organisent les espaces communs. Mais qu’on laisse à chacun le soin d’organiser son espace privé. Une réaction d’autant plus intéressante qu’à notre époque, les frontières entre espaces communs et privés sont de plus en plus poreuses : on travaille dans des espaces de coworking, on accepte que nos goûts, nos habitudes, nos opinions soient enregistrés dans des applications et analysés par des algorithmes. Nous pénétrons chez des inconnus avec AirBnB ou voyageons dans leur voiture grâce aux plateformes de co-voiturage. Est-ce par réaction que nous recherchons à tout prix un espace qui soit bien à nous ?
Jusqu’où aller dans le partage ?
Si faire chambre commune avec des co-locataires est hors de question, la salle de bain partagée est également une question délicate. La plupart des sondés préfèrent avoir leur propre salle de bain, ainsi que leurs propres provisions dans la cuisine. En revanche, ils n’ont aucun problème pour partager internet, le jardin ou les espaces de travail.
Mais ce que montre One Shared House, par dessus tout, c’est que les gens veulent de nouveau vivre ensemble. Parmi les sondés ayant répondu au questionnaire, seuls 3% d’entre eux ne voulaient pas partager plus qu’une connexion internet. Les 97% restants sont prêts à partager leur maison.
Et vous ? A quoi ressemble votre co-location idéale ?
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Crédit photo : Samuel McGinity