Trouver le bon avocat pour son divorce

Lors de la séparation, il est souvent difficile de trouver l’avocat qui sera le plus à même de comprendre vos besoins et vous aider au cours de ce parcours difficile.
C’est suite à ce constat qu’est né Digital Droit, une plateforme spécialisée dans le droit de la famille. Sa mission : vous mettre en relation avec un avocat de confiance qui vous comprenne et vous aide pour votre divorce et tout ce qui touche aux questions de droit de la famille
Rencontre avec son fondateur, Antoine Bert.
Une histoire personnelle
COOLOC : Comment est né Digital droit ?
Antoine Bert : Mon frère s’est séparé de sa femme. Il est passé par une plateforme en ligne pour trouver un avocat pour son divorce. Mais cela n’a pas été facile. C’était à lui de contacter l’avocat, d’indiquer la ville, le domaine de compétences correspondant, bref de renseigner tout ce dont il avait besoin.
Il a fini par contacter un seul avocat via cette plate-forme. Mais plusieurs l’ont rappelé. C’était la course à qui proposerait le mieux et le moins cher. Il existait donc bien une solution mais ni le service, ni le résultat n’étaient satisfaisants.
A l’époque, je faisais une licence en droit et j’ai voulu résoudre ce problème en me concentrant du point de vue de l’utilisateur.
Mon associé, Ludovic, avait le même parcours. Son frère a eu les mêmes déboires que le mien lors de son divorce en cherchant un avocat. En nous racontant nos histoires, nous nous sommes rendus compte que nous avions la même volonté de changer les choses … et nous nous sommes associés !
Nous avons donc lancé une plateforme dédiée. Au lieu d’être généralistes, nous nous sommes concentrés sur une seule matière de façon à proposer une réelle expertise sur le droit de la famille.
Des avocats de confiance pour accompagner un divorce
COOLOC : Comment les avocats viennent sur Digital droit ?
Antoine Bert : Au début nous demandions des recommandations à notre réseau. Nous nous appuyons sur un faisceau d’indices par exemple la e-réputation, et bien sûr le feeling lors du rendez-vous.
Au cours de notre rencontre avec chaque avocat, nous lui posons des questions sur sa manière de travailler, ses méthodes, ses engagements.
D’ailleurs le profil de chaque avocat, sur la plate-forme, est axé autour de ses valeurs, ses méthodes, ses engagements.
Nous leur envoyons quelques clients et si cela se passe bien, nous continuons de travailler avec eux. Aujourd’hui, nous n’avons plus besoin de démarcher. Les avocats viennent à nous par recommandation.
Notre plateforme répond aussi à un problème dont ils nous parlent souvent. La plupart des plateformes leur envoient soit des personnes qui ont besoin d’un conseiller conjugal ou d’une psychologue plutôt que d’un avocat pour un divorce, soit des leads non qualifiés.
COOLOC : Que se passe-t-il si le contact passe mal ?
Antoine Bert : Pour l’instant, nous n’avons eu aucun cas de client non satisfait. En revanche, il arrive que le client n’arrive pas à joindre l’avocat. Dans ce cas, les clients nous rappellent. Nous faisons tampon entre l’avocat et le client afin de rassurer ce dernier.
Des clients à la recherche d’une écoute
COOLOC : Comment viennent les clients ?
Antoine Bert : Ils nous trouvent sur internet. Ils peuvent contacter un avocat via notre plateforme ou nous appeler. Nous prenons le temps de parler avec eux de leur situation. Nous les orientons en fonction de leur problématique. Notre positionnement est donc plus qualitatif que quantitatif. En effet, bien connaître les avocats et discuter avec les clients au téléphone nous permet d’opérer un vrai matching entre les deux.
COOLOC : Et comment fonctionne cet accompagnement de Digital Droit ?
Antoine Bert : Les standards classiques des avocats sont ouverts du lundi au vendredi et de 9h00 à 17h00. Or les problèmes, les passages à l’action ont lieu en dehors de ces horaires. Que faire si votre mari part le samedi soir ? Les gens ont besoin d’un conseil. Notre standard est ouvert tous les jours de 8h00 à minuit. C’est rassurant de savoir qu’il y a un interlocuteur disponible, même en dehors des horaires classiques des avocats. Nous discutons de la situation, prenons toutes les infos de la personne et nous les transférons directement à l’avocat. S’il y a urgence, nous pouvons même contacter directement l’avocat. Mais c’est vraiment très rare.
Nous sommes encore une petite structure donc nous répondons nous-mêmes directement. Mais à terme, nous voulons mettre en place un standard de qualité, qui sache prendre les informations, donner des renseignements, et surtout orienter les personnes vers les avocats ou les interlocuteurs les mieux à même de les aider.
Des clients de tous âges
COOLOC : Quel est le profil des clients qui passent par Digital Droit ?
Antoine Bert : 80% des procédures de divorces sont entamées par les femmes. Souvent les hommes suivent. Ce n’est donc pas la même approche.
Nous avons tous types de profils : de juniors à seniors, voire au-delà. Certains ont plus de 75 ans. En un an d’existence, nous avons traité 3 000 appels. Un sur trois a débouché sur une mise en relation avec un avocat. Les autres peuvent être orientés vers d’autres acteurs comme les conseillères conjugales. Ou alors, après nous avoir contacté, ils se rendent compte qu’ils n’ont pas besoin d’avocat.
Répondre à des situations de détresse
COOLOC : Comment faire face à la détresse humaine liées aux questions de divorce ?
Antoine Bert : Personnellement, je n’ai pas de formation spécifique. J’ai appris sur le tas au fur et à mesure des problématiques, parfois très lourdes, auxquelles j’ai été confronté. Mais c’est une passion.
COOLOC : Le confinement a-t-il eu des effets sur le nombre de procédures de divorces ?
Antoine Bert : Nous n’avons pas reçu d’appels pendant le premier confinement. Mais il y a eu une augmentation des problèmes en droit de la famille en général, en particulier une explosion des violences conjugales et des violences sur les enfants pendant cette période. Or quand vous n’êtes pas seul, il est compliqué d’appeler pour trouver un avocat. À la fin du confinement, en revanche, les appels ont explosé.
Il y a eu aussi beaucoup de chantage à la garde d’enfants. Des parents refusaient de ramener les enfants chez l’autre parent sous prétexte du covid, même s’il habitait à 500 m et que la loi les y obligeait.
Nous avons aussi créé un groupe d’entraide sur Facebook, « avocats droit de la famille », en mars 2020. Nous sommes passés de 0 à 3 000 personnes en 6 mois. Plus de 30 personnes, chaque jour, échangent sur leurs problèmes familiaux.
Et des questions fondamentalement humaines
Antoine Bert : Le droit de la famille traite de questions profondément humaines. Par exemple, sur notre plateforme de droit de la famille, les gens peuvent choisir d’être représenté par un homme ou une femme. Cela n’a pas de sens dans la plupart des matières juridiques. Mais il arrive qu’un homme qui veut obtenir la garde de ses enfants préfère être représenté par un homme et vice versa.
Avant même les compétences juridiques, l’important est la relation humaine qui se noue entre le client et l’avocat. Digital Droit a beau être digital, nous devons conserver un lien humain. Ce que nous faisons à travers notre disponibilité et le fait qu’on puisse répondre directement aux clients.
Nous savons orienter les gens qui nous appellent vers les bons interlocuteurs. Par ailleurs, nous encourageons les personnes à aller porter plainte en cas de violences. Notre rôle est aussi de les rassurer, de les encourager à agir. Le fait qu’ils sachent qu’on a pris le temps de les écouter est important. Nous nous positionnons comme un tiers de confiance. Nous les orientons vers un avocat recommandé qui pourra traiter leur demande et prendre en compte leur situation. Cela rassure beaucoup les gens.
Un standard classique va seulement tenter de prendre rendez-vous avec n’importe quel avocat. Notre but, au contraire, est d’avoir une démarche centrée sur l’utilisateur. Il ne s’agit pas de faire de la relation à tout prix avec un avocat, parfois contre l’intérêt de la personne.
Réconcilier les justiciables avec la justice
COOLOC : A terme, quel est l’objectif de Digital Droit ?
Antoine Bert : J’ai créé Digital Droit dans le but d’aider les gens et de recréer une relation de confiance entre les justiciables et justice. Il existe aujourd’hui une vraie défiance envers les avocats et la justice en général. Il y a tout un travail de réconciliation à mener pour renouer cette relation complètement distendue.
C’est la raison pour laquelle nous voulons créer un écosystème autour du droit de la famille, avec des avocats mais aussi d’autres acteurs. C’est pour cela que je suis allé rencontrer des conseillères conjugales pour comprendre ce qu’elles font. Même chose avec les notaires…
Un développement progressif
COOLOC : Où trouve-t-on Digital droit ?
Antoine Bert : Pour l’instant, nous sommes essentiellement à Lyon. Nous commençons à nous implanter à Paris et à Nantes. Nous nous développons ville par ville, car nous voulons comprendre toutes les spécificités, les problématique, la géographie, la complexité de chaque ville et les petites villes alentours. L’important est d’être bien référencé car nous n’utilisons que des canaux digitaux. Mais ainsi, la personne qui tape avocat divorce et le nom de sa ville tombe directement sur les avocats spécialisés dans sa ville. Notre objectif est ainsi d’apporter le maximum d’information qualitatives.
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Crédit photo: Samuel McGinity